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N° 15 Juin 2013 |
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Prix de vente : 10 € TTC |
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L’Auto Franco-Russe est une lettre économique consacrée au développement du business automobile français et international en Russie, diffusée sur papier et sur Internet. Pour recevoir les prochains numéros, remplissez le bulletin d'abonnement sur www.autofrancorusse.fr. L’Auto Franco-Russe est publié par l’Agence du Fil SARL, qui édite des publications consacrées au commerce franco-russe. |
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Dans ce numéro |
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Le marché automobile russe ralentit depuis le début de l’année, cependant son potentiel reste fort. Les constructeurs occidentaux réagissent en ajustant leurs volumes de production et en poursuivant le travail sur de nouveaux projets industriels. Nissan prépare l’assemblage dans l’usine Avtovaz. PSA et Mitsubishi s’apprêtent à passer à la vitesse supérieure dans leur usine commune à Kalouga. Tandis que GM a déjà lancé une nouvelle ligne d’assemblage chez GAZ et Magna s’implique dans un projet d’usine avec Avtotor. Bonne lecture ! |
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La rédaction |
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EVENEMENT | ||||||
LA PREMIERE MOITIE 2013 A ETE MEDIOCRE POUR L’AUTOMOBILE EN RUSSIE |
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En recul depuis le début de l’année, les ventes se sont écroulées au mois de mai. Les constructeurs corrigent leurs prévisions à la baisse. |
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Le marché russe des véhicules tourisme et LCV a
affiché une baisse de 12% sur le mois de mai 2013 par rapport à la même
période 2012. Sur les cinq premiers mois les ventes se sont établies à 1
091 968 unités, soit une baisse de 4% par rapport à 2012, selon les
statistiques de l’Association of European Businesses en Russie. « La
tendance baissière des trois derniers mois ne s’était pas démentie et
montre même une certaine aggravation », prévient Joerg Schreiber,
Acting Chairman of the AEB Automobile Manufacturers Committee. Ce n’est
pas la première baisse, puisque le mouvement de recul avait commencé en
été 2012 et se poursuit par intermittence. Il a été fort à la fin de
l’année 2012. Le début de l’année 2013 avait été marqué par des actions
promotionnelles des constructeurs qui ont stimulé les ventes mais leur
effet est désormais dissipé. |
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STRATEGIES | ||||||
PSA ET MITSUBISHI ACCELERENT A KALOUGA |
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PSA et Mitsubishi s’apprêtent à passer à la vitesse
supérieure dans leur usine commune à Kalouga. Détenue à 70% par PSA et à 30% par
Mitsubishi, l’usine affiche aujourd’hui une cadence d’assemblage de 44 000
unités par an en assemblage partiel SKD. Il s’agit de Peugeot 408 et de
Mitsubishi Outlander. L’assemblage de la Citroën C4 Sedan devait débuter en
avril 2013. A partir du juillet 2013 sa capacité devrait atteindre 125 000
unités avec un cycle d’assemblage complet. En même temps débuterait l’assemblage
Mitsubishi Pajero. La cadence prévue par le constructeur est de 18 véhicules par
heure sur la ligne destinée au segment C, et de 8 véhicules par heure sur la
ligne des SUV. |
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NISSAN PREPARE L’ASSEMBLAGE CHEZ AVTOVAZ | ||||||
Malgré une baisse de ses ventes en Russie, Nissan
poursuit son développement. Le constructeur s’apprête à lancer
l’assemblage de son modèle Nissan Almera dans l’usine d’Avtovaz,
désormais dans le giron de l’alliance Renault-Nissan. « Ce modèle
sera assemblé sur la même ligne qui assemble déjà le modèle Lada Largus
(NDLR : il s’agit de la Dacia Logan MCV). Les deux utilisent des
éléments de la plate-forme B0 », explique John Martin, senior vice
Président de Nissan Motor. La même ligne partagée devrait accueillir
plus tard un modèle de Renault. |
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AVTOTOR PREVOIT DE CONSTRUIRE UNE NOUVELLE USINE AVEC MAGNA |
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L’opérateur russe Avtotor a débuté la construction
d’une nouvelle usine, dans la région de Kaliningrad, son port d’attache.
Ce projet est géré en partenariat avec Magna International. Avtotor
exploite déjà un site d’assemblage qui a beaucoup travaillé avec GM,
profitant d’un régime fiscal dérogatoire dont bénéficie l’enclave de
Kaliningrad. « Nous avons décidé de bâtir un nouveau site car les
sites utilisés par Avtotor aujourd’hui, situés sur des terrains et des
usines militaires désaffectés, ne suffisent plus. Encastrés entre
d’autres usines, ils n’ont aucun potentiel d’agrandissement »,
expliquait Alexander Sorokine, DG d’Avtotor, lors du Russian Automotive
Forum à Moscou en avril dernier. |
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ACTUALITES | ||||||
GM A DEMARRE L’ASSEMBLAGE AVEC GAZ |
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« Avec 288 000 unités vendues en 2012, le marché russe est le quatrième en importance pour nous, après ceux de Chine, des Etats-Unis et du Brésil », constate Peter Layer, Purchasing and Supply Chain Director GM Russia & CIS. Il intervenait lors du Russian Automotive Forum à Moscou. Les conducteurs russes sont aussi fidèles à GM, sa marque Chevrolet détient la première place parmi les ventes des constructeurs occidentaux sur le marché russe depuis six ans. Le constructeur opère sur plusieurs sites en Russie, notamment son usine à St Petersbourg et un assemblage à Kaliningrad chez Avtotor. Un nouveau partenariat le lie à GAZ. L’assemblage des Chevrolet Aveo dans l’usine de GAZ à Nijni a démarré en février 2013. Ce projet a nécessité un investissement de 29 millions de dollars, partagé entre le constructeur américain et GAZ, pour une capacité de production de 30 000 voitures par an. Quant à l’usine principale de GM à St Petersbourg, son taux de « localisation » des composants a atteint 20% en 2013. GM espère le porter à 60% en 2018, un objectif qui ne sera pas facile à atteindre. Le constructeur a lancé plusieurs projets visant à faire émerger de nouveaux fournisseurs sur le marché russe, notamment un programme pour favoriser le développement des PME dans la région de St Petersbourg. |
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FORD RECRUTE POUR SON SITE AU TATARSTAN |
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Ford est en train de réaliser un projet d’assemblage
en partenariat avec le russe Sollers, sur le site industriel de ce
dernier au Tatarstan. Le projet a déjà donné lieu à l’embauche de 150
techniciens qualifiés et de 600 ouvriers en 2012 par le partenaire
local. En 2013 celui-ci a prévu d’embaucher encore 300 techniciens et
1000 ouvriers. « Ce programme de recrutement commence à poser de
nouveaux défis. Il n’y a pas assez de logements à côté de l’usine pour
loger les ouvriers. Nous recherchons des capacités d’hébergement
disponibles sur le bas segment pour loger entre 700 et 1000 personnes,
par exemple des hôtels qu’on peut prendre en location longue durée.
Dernièrement on a trouvé un hôpital désaffecté qu’on pourrait convertir
en logements ! », explique Ivan Semenov, directeur des Ressources
humaines chez Ford Sollers. |
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MERCEDES RECHERCHE DES FOURNISSEURS DE QUALITE |
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« Les fournisseurs locaux sont parfois agrées ISO
mais par des auditeurs locaux. Nous aimerions bien trouver des
fournisseurs agréés par des auditeurs que nous connaissons et dont nous
comprenons les exigences. La qualité des fournisseurs locaux ne rejoint
pas les standards de Mercedes », constatait Andre Schommer,
directeur de Productive Procurement chez Mercedes-Benz Trucks Vostok,
intervenant lors Russian Automotive Forum à Moscou. MBTV est une JV
entre Daimler AG et le russe KAMAZ. Sa mission principale est
l’assemblage des véhicules sur les segments « medium duty » et « heavy
duty trucks » sur le site de l’industriel russe à Naberezhnye Chelny
dans le Tatarstan. La JV se charge aussi des importations des bus. |
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FIAT ENCORE DANS LA DIFFICULTE |
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Le projet de Fiat de construire une usine d’assemblage de Jeep près de St Petersbourg semble battre de l’aile. Annoncé en 2012 pour une capacité de 120 000 unités par an, le projet n’a pas avancé depuis. Le constructeur laisse filtrer des informations indiquant que les conditions d’investissement dans cette région ne répondent pas à ses attentes. La banque publique russe Sberbank, partenaire financier de Fiat dans ce projet, propose au constructeur de s’installer sur le site de l’usine d’assemblage Tagaz à Taganrog dans le sud de la Russie. En faillite depuis 2012, Tagaz est passée dans le giron de la banque publique après avoir cumulé avec une dette proche d’un milliard de dollars. L’usine qui assemblait certains modèles de Hyundai par le passé, est aujourd’hui à l’arrêt, l’électricité a été coupée à cause des impayés. La Sberbank aimerait trouver un repreneur industriel pour ce site mais la direction de Fiat semble hésiter. L’industriel italien avait entrepris plusieurs tentatives d’installer un site d’assemblage en Russie avec différents partenaires par le passé. Il a pu monter l’assemblage des utilitaires pendant une période de temps. Mais sa présence sur le segment des voitures tourisme reste exceptionnellement faible, avec environ 0,2% des parts du marché pour Fiat et 0,1% des parts du marché pour Jeep en 2013. |
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DES PERFORMANCES MITIGEES CHEZ AVTOVAZ |
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Avtovaz s’est retrouvé sous les critiques au printemps 2013 quand l’entreprise avait annoncé ses résultats : un chiffre d’affaires de 4,58 milliards d’euros en 2012 soit une hausse de près de 5% pour les résultats libellés en roubles. Et un bénéfice net relativement faible, de 5,3 millions d’euros, contre 77,5 millions d’euros l’année précédente, toujours pour le résultat libellé en roubles. En même temps l’entreprise annonçait le versement des rémunérations et bonus aux douze membres de sa direction pour un total supérieur à 8 millions d’euros. Soit 2,2 fois plus que les montants versés en 2011. Les experts locaux se sont montrés critiques envers cette décision du groupe, rappelant que les ventes d’Avtovaz se sont dégradées en 2012 perdant près de 7% au total, tandis que l’ensemble du marché avait affiché une hausse de 11% sur l’année selon les statistiques d’AEB. Renault avait même affiché une hausse de 23%, mais les ventes du constructeur français sous sa marque sont comptabilisées séparément et ne contribuent pas aux résultats de Renault-Avtovaz. Face aux critiques, le groupe s’était limité à répondre que ses dirigeants ont été personnellement récompensés « pour avoir atteint leurs objectifs en 2012 ». Avtovaz revendiquait 33% des parts du marché russe en 2006 et seulement 18% des parts du marché en 2012. |
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MAZ PERD LES PARTS DU MARCHE DES POIDS-LOURDS |
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La part des camions MAZ sur le marché russe est en diminution depuis le début de l’année. Pour cette usine biélorusse située près de Minsk, la Russie représente son marché principal. Or les camions MAZ ne pèsent plus que 7,4% sur le segment des 14 – 40 tonnes au premier trimestre 2013, contre 14,3% pour la même période l’année précédente. Sa part du marché des poids lourds en Russie s’élevait même à 17,7% en 2005. Les analystes locaux notent que les produits de l’usine biélorusse se font concurrencer par les camions des marques occidentales, de plus en plus présents en Russie notamment grâce à l’assemblage sur place. Volvo assemble des camions Volvo Trucks et Renault Trucks à Kaluga, Mercedes Benz dispose d’un site d’assemblage chez KAMAZ au Tatarstan, Scania opère un site près de St Petersbourg, MAN prépare l’inauguration de son site près de St Petersbourg également, IVECO assemble aussi sur place. DAF et le chinois FAW sont au stade de recherche d’emplacement pour un projet industriel. Le marché russe des poids-lourds commence à être bien rempli. De plus, le passage désormais effectif du marché russe au standard Euro-4 fragilise les positions du constructeur biélorusse. Quant aux pourparlers entre les gouvernements biélorusse et russe pour mettre au point une alliance stratégique entre MAZ et KAMAZ avec échange des participations, après trois années d’âpres discussions ils sont aujourd’hui au point mort, la volonté politique n’étant pas au rendez-vous. |
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MAGNA PEINE A TROUVER DES MATIERES PREMIERES |
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La carence de matières premières pose quelques
problèmes aux équipementiers. C’est le constat d’Andrey Dmitriev,
Purchasing Manager de l’usine Magna Exterieur Interieur à Kaluga : «
Les matières premières de basse qualité sont un obstacle. Souvent, la
qualité n’est pas constante, notamment en ce qui concerne l’acier. Les
obligations de localisation incitent à se focaliser en priorité sur la
fabrication sur place des pièces importantes et coûteuses. Elles vont
assurer un taux de localisation élevé. Mais c’est la fabrication des
pièces les plus simples et aussi moins couteuses qui se prête mieux à la
localisation car ces pièces sont plus faciles à produire sur place
». Et pour la localisation de la production des petites pièces
plastiques il peut être pertinent de faire appel aux industriels hors du
segment automobile. « Par exemple ceux qui fabriquent des produits
cosmétiques ou des pièces électriques, ils sont en général moins chers
», constate Andrey Dmitriev. |
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TITAN INTERNATIONAL PREPARE LE RACHAT DE L’USINE VOLTYRE |
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L’américain Titan International est en train d’achever les pourparlers pour le rachat de l’usine Voltyre Prom spécialiste des pneus agricoles et industriels. Propriété du groupe Cordiant (ex-Sibur Russian Tyres), l’usine est située dans une zone industrielle proche de Volgograd, dans le sud de la Russie. Elle est responsable de 43% du marché russe des pneus agricoles et de 16% du marché des pneus industriels selon Cordiant. L’usine a été mise en vente il y a deux ans dans le cadre d’un projet de regroupement de Cordiant qui souhaite se concentrer sur les pneus tourisme et poids-lourds. Plusieurs repreneurs potentiels ont été approchés mais il n’y a pas eu d’accord sur le prix de session. Titan International prépare un tour de table dans lequel c’est le Russian Direct Investment Fund, un fonds d’investissements souverain russe qui financera l’opération en compagnie de One Equity Partners de J.P. Morgan Chase. Titan se limitant au départ au rôle de l’opérateur industriel du site. Maurice Taylor, PDG de Titan International explique son intérêt pour le marché agricole russe par le fait que « la Russie compte 91 tracteurs pour 1000 agriculteurs, c’est peu comparé aux autres pays ». Effectivement la France compte 1 406 tracteurs pour 1 000 agriculteurs et le Canada en compte 1 824. Le parc des tracteurs en Russie est en grande partie composé d’engins hors d’âge. Leur remplacement progressif ouvre grand les portes à Caterpillar et autres John Deere. Qui sont tous clients de Titan International. |
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PIRELLI MODERNISE SES SITES INDUSTRIELS RUSSES | ||||||
Pirelli est en train d’investir dans la rénovation de ses deux usines de
pneumatiques russes achetées il y a peu. Situés à Voronej et à Kirov,
ces sites industriels faisaient partie du groupe russe Amtel disparu
suite à une faillite. Héritées d’abord par le russe Cordiant (ex-Sibur
Russian Tyres), les deux usines se sont retrouvées dans le giron de
Pirelli en 2012. Depuis, l’industriel italien a déjà investi 56 millions
d’euros dans l’équipement de l’usine à Voronej et 44 autres millions
d’euros devraient être investis d’ici 2015. Début 2013, l’industriel
avait inauguré une nouvelle ligne de mélangeurs. L’usine de Voronej
devrait proposer ses produits pour la première monte pour l’assemblage
des Lаnd Cruiser, Nissan et Mitsubishi Pajero. Quant à Fiat, partenaire
traditionnel de Pirelli en première monte, il ne dispose d’aucun
assemblage sur place aujourd’hui et ses projets en la matière restent
flous. Pour parfaire la modernisation de son usine à Voronej, Pirelli cherche à établir les rapports directs avec les fournisseurs et équipementiers. Il a pris des contacts avec le slovaque VIPO, dont l’équipement était déjà installé dans les usines ex-Amtel. Il a également noué des contacts avec VMI, un fournisseur néerlandais de l’équipement pour l’industrie des pneumatiques, pour réaliser des modifications à l’équipement de ses usines acheté encore par Amtel, leur ex-propriétaire, afin de le rendre conforme aux standards de Pirelli. En même temps l’industriel italien est en train de convertir les ateliers inutilisés en un entrepôt de grande capacité destiné à la logistique de la production locale et à celle de ses importations sur le marché russe. Son usine de Kirov est aussi en pleine rénovation. |
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BRIDGESTONE A ANNONCE UN PROJET INDUSTRIEL | ||||||
Bridgestone a annoncé un projet d’usine en Russie avec un début de
production prévisionnel à partir de 2016. L’usine sera située à
Ulianovsk, une ville sur la Volga à près de 1 000 km de Moscou, dans la
zone industrielle sur le site d’une usine de munitions en partie
désaffectée. Sa production sera axée sur les pneus tourisme hiver avec
une cadence prévisionnelle de 12 000 unités par jour à atteindre en
2018. Elle sera destinée à l’ensemble des marchés de la CEI. Mitsubishi participe à la hauteur de 10% dans ce projet dont le montant des investissements annoncés approche 420 millions de dollars. Le projet prévoit aussi que Mitsubishi participera au développement de la structure commerciale « Bridgestone CIS » en prenant 20% de son capital. |
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LE CONCESSIONNAIRE NEZAVISSIMOST GROUP MISE SUR LES SERVICES | ||||||
Les concessionnaires automobiles développent de nouveaux services,
s’adaptant tant bien que mal à la dynamique du marché. « Notre marge
brute sur la vente de véhicules neufs a chuté passant de 5,7% en 2008 à
3% en 2012", déclarait Oskar Akhmedov, directeur général de
Nezavissimost Group lors de Russian Automotive Forum à Moscou. Son
réseau de concessionnaires travaille avec les marques Audi, Jaguar, Land
Rover, VW, BMW, Volvo, Mazda, Ford, Peugeot, Kia, Mitsubishi, Porsche.
La perte de la marge a été compensée par le segment des services et
surtout par la vente de véhicules d’occasion. Pourtant sur le segment
des services, un grand nombre de conducteurs ne font plus appel aux
réseaux de concessionnaires au-delà de la période de garantie. « Ils
s’adressent aux petits indépendants qui pratiquent des déclarations
fiscales au rabais, de la fiscalité « grise », c’est de la concurrence
déloyale ! », s’insurge Oskar Akhmedov. Il n’empêche que la part des
services et des pièces détachées dans le chiffre d’affaires du réseau
affiche encore une faible croissance passant de 47% en 2008 à 51% en
2012. La part des ventes des véhicules d’occasion dans le chiffre
d’affaires est passée de 2% en 2008 à 6% en 2012. La part des services
financiers dans son chiffre d’affaires a aussi augmenté, de 5% en 2008 à
12% en 2012. Cette demande en hausse pour des crédits s’explique par des
conditions peu avantageuses offertes aux conducteurs par les banques.
Début 2012 Oskar Akhmedov a constaté une hausse subite des taux de
crédit automobile proposés par les banques qui ont atteint 13% - 14%. «
La dernière fois que les taux ont augmenté de cette manière, c’était
juste avant la crise ! », s’inquiète le DG de Nezavissimost Group. Les concessionnaires revendiquent aujourd’hui près de 17% du marché de réparation automobile, selon différentes sources. Et leurs parts du marché sont menacées par les ventes des pièces détachées sur internet qui favorisent le do-it-yourself et les artisans. Ces derniers exercent au mieux avec une déclaration fiscale diminuée, ce qui complique l’appréciation de leur importance. |
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UN NOUVEAU DISTRIBUTEUR POUR AD RUSSIE | ||||||
Autodistribution Russie, partenaire russe de la société AD International a été rejoint par la société locale Berg, un distributeur basé à Moscou, présent dans la partie européenne de la Russie mais aussi dans une demi-douzaine de villes en Sibérie. Le distributeur propose des pièces détachées pour des véhicules tourisme et des motos, des poids lourds et des bus, ainsi que des lubrifiants et l’équipement des garages. Son catalogue comporte près de 8 000 000 de références, dont 60 000 références en stock selon l‘entreprise. Berg est devenu le septième distributeur d’AD en Russie, aux côtés des locaux Avanta, Moskvorechie, Mikado, Smartec, Koleso Fortuni et Megaros. « AD Russie qui fête son dixième anniversaire, est devenue une organisation majeure comprenant 7 distributeurs, couvrant 27 villes avec 36 filiales. L’ensemble des ventes d’AD Russie devrait excéder les 400 millions d’euros en 2013, élevant la société parmi les leaders du marché indépendant des pièces de rechange, en développement rapide », notait Olivier Roux, président d’AD International. Près de 4 500 entreprises russes sont clientes du réseau de distribution d’AD Russie. | ||||||
LE ROUBLE DEVISSE EN PLEIN SOMMET INTERNATIONAL | ||||||
Une nouvelle fluctuation du rouble a secoué les marchés en début de
l’été. En un mois la devise nationale a perdu 8,4% de sa valeur par
rapport à l’euro, passant de près de 40 à 43,35 roubles pour un euro
dans la troisième semaine de juin. La population, surtout dans les
grandes villes, a réagi en se mettant à acheter des devises. Une
réaction épidermique chez les Russes dont la plupart ont déjà vu plus
d’une dévaluation dans leur vie et n’ont pas envie de perdre de nouveau
leurs économies. Cet affolement est pris au sérieux par le gouvernement.
Igor Shuvalov, vice-Premier ministre, est intervenu à la radio appelant
la population à ne pas convertir les roubles en devises. Guerman Gref,
patron de la banque publique Sberbank et ex-ministre de l’Economie, a
fait une déclaration promettant qu’aucune dévaluation n’était envisagée
par le gouvernement. Il a appelé la population à ne pas affaiblir la
monnaie nationale. Manque de chance, les déclarations d’Anton Siluanov, le ministre des Finances russe n’ont pas permis de calmer le jeu. Celui-ci a annoncé que le Trésor russe allait bientôt procéder au rachat des devises et que, par conséquent, le taux de change du rouble pouvait baisser légèrement. Andrei Beloussov, ministre de l’Economie y est allé aussi de sa déclaration expliquant que la baisse du rouble était une excellente nouvelle pour l’économie russe. Et qu’il fallait continuer à dévaluer afin de rendre les produits nationaux plus compétitifs. Entendant ces propos des ministres qui se voulaient rassurants, les entreprises russes se sont mises à convertir massivement leurs ressources disponibles en devises afin de ne pas payer les frais de la politique monétaire de leur pays. Cette mini-crise monétaire est survenue en plein Forum économique international de St Petersbourg où les dirigeants russes vantent la stabilité économique de leur pays auprès des investisseurs étrangers. Voilà qui fait désordre. Ce n’est pourtant pas la première fois que le rouble dévisse. Il avait déjà perdu 10% au taux de change entre le mois d’août et le mois d’octobre 2011. Il avait encore perdu près de 10% de sa valeur par rapport au dollar et à l’euro en mai-juin 2012. A chaque fois le rouble finit par récupérer de la vigueur, mais ne revient pas au taux de change antérieur. Après une période de relative stabilité en 2005-2007 quand la devise russe s’échangeait entre 34 et 35 roubles pour un euro, plusieurs dépréciations successives l’ont amenée à près de 43,35 roubles pour un euro en juin 2013. Soit 26% de dépréciation sur les sept dernières années. Une dynamique qui favorise peut-être l’économie nationale mais pénalise les importateurs et par ricochet la consommation. |
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LES RESSOURCES HUMAINES SONT VIEILLISSANTES ET PEU QUALIFIEES | ||||||
Les ressources humaines deviennent un point faible de l’industrie automobile localisée en Russie. Celle-ci va avoir besoin de près de 600 000 salariés directement impliqués d’ici 2020 contre 470 000 personnes en 2012, selon les analyses de l’association locale Union des industriels automobiles de Russie. Le nombre de salariés des équipementiers et leurs sous-traitants devrait passer de 3,3 millions en 2012 à 4,2 millions en 2020. Le gap est important. Mais les ressources humaines présentes aujourd’hui, affichent de grandes faiblesses, selon l’association. Qui note que 77% des salariés de l’industrie automobile ont plus de 30 ans. Dont 53% qui ont plus de 40 ans. Côté formation, 42% des salariés ne sont porteurs d’aucun diplôme professionnel. « Le vieillissement des salariés et la baisse de leur niveau professionnel sont les deux problèmes systémiques de l’industrie russe », notait M.Korovkine, directeur de l’association professionnelle, en intervenant lors de la conférence Russian Automotive Forum d’Adam Smith à Moscou. Pour lui, « La tendance actuelle en Russie est de créer des standards nationaux de formation. Mais c’est une mauvaise tendance car il faut chercher à adopter les standards internationaux pour être compréhensibles pour les industriels occidentaux ». L’association milite pour la création des universités technologiques spécialisées afin de palier à la carence des cadres pour l’industrie. Quatre universités ont été mises sur pied en partenariat avec les constructeurs locaux : Sollers, GAZ, KAMAZ et Avtovaz. | ||||||
LE CLIMAT SOCIAL SE TEND CHEZ PLUSIEURS CONSTRUCTEURS | ||||||
Une nouvelle grève à l’usine de Ford à Vsevolojsk dans la région de St
Petersbourg n’a duré que quelques heures en juin 2013, le temps pour la
direction et le syndicat de s’entendre sur quelques concessions
immédiates et sur les conditions de la discussion à venir. La discussion
devrait porter sur les conditions du travail ainsi que sur l’indexation
des rémunérations. Opérationnelle depuis 2002, cette usine a déjà connu
plusieurs mouvements de grève. Fondé au départ comme le syndicat «
maison » dans l’usine Ford, le syndicat indépendant MPRA a depuis acquis
une dimension nationale. Il est désormais présent dans plusieurs usines
d’assemblage automobile à travers la Russie. L’usine VW à Kaluga a aussi connu des mouvements sociaux dernièrement. Cette fois c’est la durée de la semaine du travail et le report des week-ends qui ont provoqué le mécontentement du personnel en mai 2013. Le russe Avtovaz a connu une grève en avril 2013, les ouvriers protestaient contre des rémunérations en baisse. Certains ont reçu un salaire qui ne dépassait pas 250$ pour le mois, c’est peu même pour une usine russe. Avtovaz est en train de réduire sa production pour compenser la baisse des ventes. |
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MARCHES | ||||||
VOITURES ET LCV : LES VENTES EN BAISSE, LE SEGMENT SUPERIEUR SE MAINTIENT |
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Les ventes des constructeurs occidentaux et russes
restent instables depuis le début de l’année avec une baisse générale de
4% sur les cinq premiers mois 2013, selon les statistiques de l’AEB
(Association of European Businesses en Russie, cf plus bas). Dans ce
contexte pas très radieux, c’est le russe Avtovaz, toujours leader du
marché, qui affiche une baisse avec 182 552 unités vendues sur cette
période soit une baisse de 8%. Tandis que Renault, son actionnaire
majoritaire, s’adjuge la seconde place sur le marché avec 85 784 unités
vendues sur les cinq premiers mois soit une croissance de 13%. Mais sur
le seul mois de mai 2013 Avtovaz a annoncé une baisse de 18%, tandis que
Renault est parvenu aux mêmes résultats qu’en 2012 avec une croissance
nulle. |
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En savoir plus sur l’AEB | ||||||
La Commission des constructeurs automobiles (Automobile Manufacturers
Committee) de l’Association of European Businesses en Russie publie les
statistiques mensuelles des ventes de voitures et des utilitaires, de
l’ensemble des constructeurs, occidentaux et locaux, opérant sur le
territoire russe. Les statistiques couvrent sans distinction les ventes
des véhicules neufs assemblés sur place ou importés. |
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LA PRODUCTION EN BAISSE INEGALE |
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La production des véhicules tourisme sur le marché
intérieur s’est élevée à 767 000 unités pour les cinq premiers mois
2013, soit une baisse de 2,3% par rapport à la même période de l’année
2012, selon l’agence fédérale russe Rosstat. La baisse s’est accentuée
sur le mois de mai, quand la production intérieure sur le segment
tourisme s’est élevée à 143 000 voitures, soit 18,1% de moins que sur le
mois de mai 2012. |
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A ST PETERSBOURG LA PRODUCTION AUGMENTE MAIS LES VENTES REGRESSENT | ||||||
Cluster automobile par excellence, la région de St Petersburg voit sa
production augmenter tandis que les ventes diminuent. La région abrite
aujourd’hui pas moins de quatre usines d’assemblage automobile : Toyota,
GM, Nissan et Hyundai. Sans compter de nombreux équipementiers et
fournisseurs de l’industrie, comme l’usine des pneumatiques de Nokian ou
l’usine de composants de Magna International. Pas moins de 138 500
voitures ont été assemblées dans la région pour les quatre premiers mois
2013, soit une hausse de 12% par rapport à la même période 2012 selon
l’agence Auto Dealer SPB. Onze modèles y sont assemblés : Chevrolet
Cruze, Opel Astra, Chevrolet Trailblazer, Nissan Teana, Nissan X-Trail,
Nissan Murano, Infiniti FX, Infiniti M, Toyota Camry, Hyundai Solaris et
Kia Rio. Pendant ce temps, les ventes de voitures régressent. L’ensemble des concessionnaires auto à St Petersbourg ont réalisé 17 800 voitures en avril 2013, soit une baisse de 7,5% par rapport au même mois 2012, selon l’agence Auto Dealer SPB. C’est le plus bas résultat mensuel enregistré sur plusieurs années, selon l’agence. Cependant cette baisse ne touche pas tout le monde de la même manière. Mercedes a enregistré une hausse de ses ventes de 31% sur les quatre premiers mois 2013 à St Petersbourg. Audi et BMW lui ont emboité le pas avec des hausses de 28% et de 27% respectivement. Les analystes tablent sur une baisse des ventes de 5% pour l’ensemble de l’année 2013 à St Petersbourg. |
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EN BREF |
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Renault va louer à la Poste russe un parc de
douze véhicules électriques pour une exploitation en test pendant trois
ans, à partir du mois de septembre 2013. Le parc comprendra dix
véhicules utilitaires Kangoo Z.E. et deux Twizy, des mini-voitures
biplace. Les pourparlers portaient sur une centaine de véhicules
électriques en location mais les problèmes financiers de la Poste russe
ont obligé l’opérateur à réduire la voilure. Les véhicules électriques
ne sont pas très présents sur le marché russe : en tout 200 unités pour
tout le territoire national, surtout des Mitsubishi i-Miev. Moscou
compte une cinquantaine de stations de recharge, dont plus de la moitié
appartiennent à l’opérateur des réseaux électriques de la ville. |
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BALISES | ||||||
229 670 unités : c’est le marché des
voitures tourisme et LCV en Russie au mois de mai 2013, en recul de
12% sur l’année précédente, selon les statistiques d’AEB. 11 522 camions du segment « medium duty » (6-16 t) ont été vendus en 2012 soit une hausse de 14% selon AEB. Sur le segment « heavy duty » (plus de 16 t) les ventes se sont élevées à 25 937 unités soit une baisse de 12%. 5 202 bus hors segment « mini » ont été vendus en 2012, soit une baisse de 2%, selon AEB. |
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AGENDA |
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Automechanika powered by MIMS : du 26 au 29 août 2013 à
Moscou, Expocenter Krasnaya Presnia. |
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Interauto : du 28 au 31 août 2013 à
Moscou, Crocus Expo. The 9th International exhibition InterAuto will be held in August 2013. eng.interauto-expo.ru |
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Comtrans 2013 : du 10 au 14 septembre 2013 à
Moscou, Crocus Expo. |
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The Russian Automotive
Forum : du 25 au 27 mars 2014 à World Trade Centre Moscou Une conférence internationale organisée par Adam Smith Institute. Avec des interventions des principaux acteurs de l’industrie locaux et internationaux. On y croise le gratin des dirigeants de l’industrie automobile russe, ainsi que leurs directeurs d’achats. www.adamsmithconferences.com |
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Salon Pneus et Caoutchoucs (Tires & Rubber) : du
22 au 25 avril 2014, à Expocenter à Moscou Plus de 200 industriels y présentent leur offre de pneus pour tout type de véhicules, des pièces en caoutchouc pour l’industrie automobile, des matières premières et des composants pour l’industrie pneumatique, ainsi que l’équipement pour la production, le rechapage, l’équilibrage etc. Les organisateurs s’attendent à recevoir 7 000 visiteurs professionnels. www.rubber-expo.ru |
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