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L'AUTO FRANCO-RUSSE

 
           

N° 14

Décembre 2012

 

Les Lettres du Fil

Prix de vente : 10 € TTC

 

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L’Auto Franco-Russe est une lettre économique consacrée au développement du business automobile français et international en Russie, diffusée sur papier et sur Internet. Pour recevoir les prochains numéros, remplissez le bulletin d'abonnement sur www.autofrancorusse.fr. L’Auto Franco-Russe est publié par l’Agence du Fil SARL, qui édite des publications consacrées au commerce franco-russe.

 
         
   
LA NOUVELLE TAXE SUR LES VEHICULES IMPORTES EST ENTREE EN VIGUEUR
   
RENAULT ET NISSAN ONT FINALISE LE RACHAT D’AVTOVAZ
   
KALOUGA, UNE VILLE TOURNEE VERS L’AUTOMOBILE
   
LA HAUSSE DES TAXES A-T-ELLE FREINE LES VENTES ?
   
FORD S’INSTALLE CHEZ SOLLERS
   
RENAULT AVTOFRAMOS ACCELERE LA CADENCE
   
DAIMLER VA ASSEMBLER SON LCV CHEZ GAZ
   
UN NOUVEAU SITE D’ASSEMBLAGE POUR VW
   
GM COMPTE INVESTIR TOUS AZIMUTS
   
MAZDA S’IMPLANTE A VLADIVOSTOK
   
GAZ LANCE UN ASSEMBLAGE EN BIELORUSSIE
   
YOKOHAMA SOIGNE SES REVENDEURS
   
CONTINENTAL FAIT DE LA PEDAGOGIE AUTOUR DE L’OFF-TAKE
   
MICHELIN PRIME PAR LE GIPA
   
LES IMPORTATIONS DES OCCASIONS A NOUVEAU PENALISEES
   
LE GOUVERNEUR DE ST PETERSBOURG DEMANDE AUX ENTREPRISES DE DEMENAGER
   
LUIDOR, UN CARROSSIER RUSSE CREATEUR DE MINIBUS
   
CHEZ AMUR, DES OUVRIERS EN GREVE DE LA FAIM POUR TOUCHER LEURS SALAIRES
   
VOITURES ET LCV : UNE BONNE ANNEE 2012 MAIS UNE CROISSANCE NULLE EN FIN D’ANNEE
   
LES VEHICULES COMMERCIAUX : UNE CROISSANCE FAIBLE EN 2012
   
EN BREF
Peugeot, Renault, Ford, Izhavto, Nokian, le ministère de l'Intérieur, MIMS Automechanika…  
   
BALISES
les chiffres du marché  
   
AGENDA
les rendez-vous de l'automobile en Russie  
   
         
 

Dans ce numéro

     
         
 

Les droits de douane ont diminué après l’adhésion de la Russie à l’OMC mais une nouvelle « taxe de recyclage » sur les véhicules importés a vu le jour. Les ventes ont affiché un ralentissement vers la fin de l’année, cependant le marché doit atteindre 2,9 millions de voitures et LCV, soit l’équivalent des meilleures ventes d’avant la crise. Renault-Nissan a signé pour la prise de contrôle de l’usine Avtovaz, avec Russian Technologies comme partenaire dans une société commune (JV). Plusieurs constructeurs ont annoncé des projets d’extension de leurs capacités d’assemblage, notamment sur le site de Gaz pour VW et pour Daimler. Yokohama soigne toujours son image de marque, tandis que Continental fait de la pédagogie autour de son approvisionnement en off-take chez un pneumaticien local.

Bonne lecture !

   
   

La rédaction

   
         
         
  EVENEMENT      
     
 

LA NOUVELLE TAXE SUR LES VEHICULES IMPORTES EST ENTREE EN VIGUEUR

 
 

 

   
 

Elle s’appelle « taxe de recyclage » mais ressemble davantage à une compensation de la baisse des droits de douane. La nouvelle barrière douanière est plus haute que celle qu’elle doit remplacer.

   
       
 

A peine entrée dans l’OMC, la Russie a établi de nouvelles barrières douanières, plus hautes que celles qu’elle venait d’abolir. Une nouvelle « taxe de recyclage » est prélevée à l’entrée des véhicules sur le marché russe depuis le 1er septembre 2012. Elle doit servir à la création d’un futur réseau de déconstruction des véhicules en fin de vie. Cette taxe de recyclage, son objectif ainsi que son montant, ont été décidés dans une certaine précipitation. Le gouvernement russe n’avait pas encore défini le mode de fonctionnement ni le modèle économique du futur circuit de déconstruction, les prestataires n’avaient pas encore été choisis ni même sollicités, mais les administrations avaient déjà arrêté le montant de la taxe pour financer ces opérations. Elle est comprise entre 860 et 3 500 dollars pour les voitures importées, selon leur puissance fiscale, 5 000 dollars en moyenne pour les utilitaires LCV et jusqu’à 17 000 dollars pour les camions. Son montant est venu compenser la baisse des droits de douane, qui sont passés de 30% à 25% pour les voitures courant l’été 2012 dans le cadre de l’entrée dans l’OMC. Par la suite les droits de douane devraient baisser progressivement, passant de 25% à 15% d’ici six ans.
Pour faire passer la pilule d’une nouvelle taxe, les fonctionnaires ont évoqué les risques écologiques : « Près de 6% des décès en Russie sont imputables à des causes liées à l’écologie, c'est la raison d'être de la nouvelle taxe », déclarait Timur Mikaya, chef du département Automobile au ministère de l’Industrie, lors d’un séminaire professionnel à Moscou en septembre 2012. Quel est le lien entre l’écologie et les véhicules importés ? La situation écologique en Russie est certes précaire, mais elle l’est du fait des industries polluantes et du parc des voitures de conception locale et des camions hors d’âge qui ne peuvent satisfaire aux normes de pollution. Le rajeunissement progressif du parc grâce notamment aux véhicules importés, permet d’améliorer la situation écologique. Mais ces importateurs sont montrés du doigt par les fonctionnaires, qui les accusent de ne pas vouloir s’occuper de l’ensemble du cycle de vie de leurs véhicules. « Ce sont des entreprises « jetables » qui sont créées pour un contrat d’importation et disparaissent ensuite. Elles doivent payer la taxe écologique sur les véhicules importés », annonçait M. Mikaya. Du coup il applique sa taxe à l’ensemble des véhicules importés par tous les grands constructeurs. Qui sont tout sauf « jetables »…
Quant aux constructeurs déjà installés en Russie, ils se sont vu imposer l’obligation de mettre en œuvre leurs propres mesures visant à assurer la déconstruction de leurs véhicules en fin de vie. La première mesure prévue est l’organisation d’un réseau de collecte et de stockage des véhicules, en attendant de savoir ce que l’on compte en faire.

Un régime contesté

Dès son introduction en septembre, le nouveau régime fiscal était déjà contesté par les carrossiers locaux, ceux qui construisent des carrosseries adaptées aux besoins du marché sur la base des châssis ou des utilitaires fournis par les constructeurs occidentaux. Dont Nizhegorodets, un carrossier originaire de Nijni Novgorod et qui assemble jusqu’à 700 véhicules par moi : « Peugeot avait déjà payé la taxe de recyclage à l’entrée de nos châssis sur le territoire russe, mais là nous avons un problème avec le ministère de l’Intérieur qui nous demande de payer à nouveau 150 000 roubles (5 000 $) sous prétexte que nous avons transformé ces châssis réalisant de nouveaux véhicules ! », se plaignaient les responsables du carrossier.
Fin 2012, l’Union Européenne a présenté à l’OMC ses doléances concernant les nouvelles barrières douanières à l’entrée du marché russe, et en particulier cette « taxe de recyclage » sur les véhicules importés. Le combat contre la politique protectionniste du gouvernement russe promet d’être long.

   
 

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  STRATEGIES      
       
     
 

RENAULT ET NISSAN ONT FINALISE LE RACHAT D’AVTOVAZ

   
       
 

Renault-Nissan et la holding publique Rosstekhnologii (Russian Technologies) ont signé un accord de formation de société commune (JV) autour de l’usine Avtovaz. Paraphé le 12 décembre 2012, cet accord prévoit que Renault-Nissan apportera 742 millions de dollars et recevra en échange 67,13 % des parts de la joint-venture Alliance Rostec Auto BV d’ici la fin du premier semestre 2014. Cette dernière détiendra à son tour 74,5% du capital d’Avtovaz. Le reste du capital de l’usine est sur le marché.
Renault, qui avait déjà acquis 25 % du capital d’AvtoVAZ en 2008, investira environ 366 millions de dollars dans la nouvelle structure. Renault souhaite détenir 50,10% de la joint-venture Alliance Rostec Auto BV d’ici juin 2014. Nissan, qui n’était pas auparavant actionnaire d’Avtovaz, investira 376 millions de dollars. Le constructeur japonais vise une participation à hauteur de 17,03 % d’ici juin 2014. Russian Technologies devrait contrôler à cette date 32,87 % du capital de la société conjointe. Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan deviendra président du Conseil d’administration d’Alliance Rostec Auto BV. Cette instance comprendra trois représentants de Renault-Nissan et deux représentants de Rosstekhnologii.
Le Conseil d’administration d’Avtovaz passera de 12 à 15 membres. Renault-Nissan y aura huit représentants. Les candidats seront investis lors de la réunion extraordinaire des actionnaires d’Avtovaz qui se tiendra en février 2013. Sergueï Tchemezov restera président du Conseil d’administration d'Avtovaz et exercera à partir de juin 2013 les fonctions de vice-président en alternance avec Carlos Ghosn.
Sans attendre la fin des transformations capitalistiques, Avtovaz a déjà préparé un programme d’investissements qui nécessitera quelques 5,7 milliards de dollars de financement. L’Etat russe a annoncé son accord pour contribuer à la hauteur de 2 milliards de dollars de crédits, qui seront versés par la banque publique VEB. Avtovaz affiche aujourd’hui un endettement proche de 2,5 milliards de dollars (jusqu’à 3,5 milliards de dollars selon d’autres sources) composé des différentes aides et prêts accordés par l’Etat avant et pendant la crise.
L’usine Avtovaz assemble le modèle Dacia Logan MCV sous l’appellation locale Lada Largus, depuis printemps 2012. Et Nissan vient de commencer l’assemblage de son modèle Almera sur le même site, qui doit accueillir aussi des modèles Renault en 2013.

   
 

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  KALOUGA, UNE VILLE TOURNEE VERS L’AUTOMOBILE    
       
 

« Notre région a fait des efforts pour accueillir les constructeurs automobiles occidentaux, elle a du emprunter de l’argent pour aménager les sites destinés aux industriels. Aujourd’hui nous sommes récompensés de nos efforts, puisque les constructeurs occidentaux installés dans la région de Kalouga ont produit 185 000 voitures en 2011, soit 10% de l’ensemble de la production sur le marché russe », observe Vladimir Popov, en charge du développement économique (ministre) de la région de Kalouga.
Située à près de 200 km au sud-ouest de Moscou, la région de Kalouga accueille les usines de VW, de PSA et de Volvo Trucks, ainsi que des installations des équipementiers automobiles comme Visteon et plusieurs autres industriels occidentaux sur différents segments. L’installation des industriels dans cette ville de 320 000 habitants commence à provoquer quelques difficultés du côté des ressources humaines. Par exemple l’usine de VW emploie à elle seule plus de 6 000 personnes, organisées en trois équipes de huit heures. Le manque des RH est compensé par l’appel à des migrants. Ils viennent surtout des régions de Moscou, de Smolensk, de Toula. « La présence de ces travailleurs migrants nécessite un investissement dans le logement. Nous appelons les entreprises concernées à le financer, c’est dans leur intérêt », ajoute Vladimir Popov.
Autre point noir de la région de Kalouga : la saturation des infrastructures routières. Les sites industriels sont installés le long de la route principale M3 qui relie Moscou à Kiev. Malgré son importance, cette route est entrecoupée par de multiples carrefours avec des feux tricolores lors de son passage à travers la zone industrielle, à une quinzaine de kilomètres de Kalouga. Ce qui crée des embouteillages tout au long de la journée. L’augmentation du nombre des industriels présents, avec notamment l’implantation d’une usine de Continental, ne pourra qu’aggraver les difficultés. L’administration de la région n’a pas trouvé de solution à ce problème pour l’instant.

   
 

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LA HAUSSE DES TAXES A-T-ELLE FREINE LES VENTES ?

   
       
 

Avec une croissance de 12% prévue par de l’AEB, les performances du marché russe sont encore très honorables, surtout comparées aux autres marchés. Mais ce résultat calculé sur l’année cache des tendances plutôt inquiétantes. Après une croissance moyenne pour les deux trimestres 2012, les ventes de plusieurs grands constructeurs ont commencé à stagner vers la fin de l’été. En automne cette panne de la croissance s’est répandue sur la plupart des marques. Et en novembre 2012 la croissance du marché était nulle par rapport au même mois 2011.
« Pour la première fois en deux ans, le marché automobile russe n’affiche pas de croissance mais maintient le volume des ventes similaire à la même période de l’année d’avant. Et l’état des stocks des concessionnaires à travers le pays ne permet pas d’espérer un retour rapide à la croissance dans les mois à venir », selon le verdict de Joerg Schreiber, Président de l’AEB Automobile Manufacturers Committee et aussi PDG de Mazda Motor Rus. Qui note que les intentions d’achat de ces derniers mois étaient moins bonnes que l’année précédente, et qu’il s’attendait à une baisse des performances du marché.
Les conducteurs russes sont pourtant toujours friands des voitures occidentales. Et les tendances sur le marché intérieur n’indiquaient aucune baisse importante de la consommation en automne. Le ralentissement des ventes des voitures doit avoir une raison particulière, propre à ce marché. Ce coup de frein venant juste au moment de l’adhésion de la Russie à l’OMC, la coïncidence est troublante. Faut-il en rechercher la raison dans les attentes non-réalisées des consommateurs ? Cela faisait des mois que les consommateurs russes s’attendaient à une baisse immédiate des prix des voitures importées après l’entrée de la Russie dans l’OMC, devenue effective fin juillet 2012. Ils ont été fortement déçus : la « taxe de recyclage », cette nouvelle barrière douanière érigée par le gouvernement russe dès le mois d’août, n’a fait qu’augmenter les prix de vente des véhicules importés. De fait, au lieu de baisser, le prix des voitures des marques occidentales a augmenté de quelques pourcents. Y compris pour les voitures assemblées en Russie par les constructeurs occidentaux : ces derniers ont été invités à financer séance tenante la création de leurs propres réseaux de collecte et de recyclage. Leurs coûts de revient ont aussi augmenté.
Les nouvelles mesures protectionnistes auraient pu favoriser les ventes des constructeurs locaux. Financés en partie avec des crédits publics, dirigés par des hommes proches du pouvoir en place, les industriels locaux n’avaient à priori rien à craindre des mesures gouvernementales. Les consommateurs en ont décidé autrement : Avtovaz se retrouve avec une baisse de 8% des ventes de sa marque Lada sur les onze mois 2012. Izh et Tagaz se retrouvent avec une baisse des ventes de 51% et de 15% respectivement sur la même période, même si leur volume des ventes n’est pas significatif cette année. Seul UAZ, une marque du groupe Sollers, semble épargnée avec une hausse des ventes de 9%. Il faudra attendre une reprise de la confiance des consommateurs pour voir les ventes redémarrer.
En attendant ce sont les concessionnaires auto qui se retrouvent en difficulté : leurs stocks des voitures invendues ont commencé à grandir vers la fin de l’année. Pour certains réseaux il s’agit de deux à trois mois de ventes. Mitsubishi, Hyundai, Nissan sont citées parmi les marques concernées. Leurs ventes ont affiché de fortes baisses, proches de 25% au dernier trimestre 2012, après une croissance faible ou nulle en été. « Les constructeurs et les concessionnaires ont fait des prévisions trop optimistes pour le troisième et le quatrième trimestres 2012 », constate Roman Slutsky, DG d’Alarm Motors, un concessionnaire multimarques à St Petersbourg. Il estimait le stock des invendus entre 200 000 et 300 000 véhicules, soit l’équivalent d’un peu plus d’un mois des ventes, vers mi-décembre 2012. Si ces véhicules ne trouvaient pas d’acheteurs avant la fin de l’année, les concessionnaires concernés devraient affronter des risques financiers importants.

   
 

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  ACTUALITES      
     
 

FORD S’INSTALLE CHEZ SOLLERS

   
       
 

Ford déploie son nouveau partenariat avec le local Sollers au Tatarstan. Les usines de Sollers devraient se mettre à assembler jusqu’à cinq modèles, parmi les sept modèles que le constructeur américain a prévu d’assembler en Russie. Pour Sollers il s’agit de faire redémarrer ses usines à Elabouga et à Naberezhnie Chelni. Elles n’étaient plus très actives depuis la rupture par le constructeur de son partenariat d’assemblage et de distribution avec Fiat. Sollers va aussi recruter plus de 1 000 personnes pour travailler sur son nouveau projet avec Ford. Sollers a enregistré un chiffre d’affaires de 1,01 milliard de dollars pour les six premiers mois 2012. Soit une baisse de 8,4% par rapport à la même période 2011. Le bénéfice net déclaré s’est élevé à 85 millions de dollars. L’endettement net de l’entreprise s’élève à 359 millions de dollars.

   
 

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RENAULT AVTOFRAMOS ACCELERE LA CADENCE

   
       
 

Le succès de Renault sur le marché russe où la marque occupe a elle seule la troisième place, sans parler de ses projets avec Nissan et Avtovaz, incite le constructeur à augmenter les capacités de son site d’assemblage Avtoframos à Moscou, en attendant le démarrage de l’assemblage sous sa marque à l’usine Avtovaz. La capacité de l’usine Avtoframos sera portée à 188 000 unités cette année. C’est plus que les 175 000 unités qui étaient prévues dans son projet d’agrandissement initial. La capacité supplémentaire avait été atteinte par l’installation de nouvelles machines et par la réorganisation des horaires de travail. « Nous sommes en train de passer de trois équipes de huit heures, à des équipes de onze heures, mais avec le même nombre d’équipes », explique Bruno Ancelin, Directeur Général de Renault en Russie. Les équipes vont se relayer selon un rythme un peu plus complexe que d’habitude, avec un week-end de trois jours et un autre d’une journée pour chaque équipe. Le nouveau rythme a été introduit progressivement, d’abord présenté aux différents échelons d’encadrement, ensuite testé sur une équipe de volontaires, avant d’être présenté à l’ensemble des salariés. Son introduction effective devait avoir lieu à la rentrée après les vacances d’été 2012.
Renault est aussi en train de réaliser une opération de rachat de la part restante du capital d’Avtoframos, précisément les 5,9% du capital qui appartenaient encore à la Ville de Moscou. Partenaire de Renault au moment de son installation à Moscou, la mairie avait apporté les terrains de l’ancienne usine automobile AZLK et dont elle a hérité après la faillite de ce constructeur local. L’opération est en cours permettrait à Renault de consolider le capital de l’entreprise.

   
 

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DAIMLER VA ASSEMBLER SON LCV CHEZ GAZ

   
       
 

Daimler prépare l’implantation d’un atelier d’assemblage de son LCV Mercedes Sprinter dans l’usine Gaz à Nijni. Le futur site aura une capacité jusqu’à 25 000 unités par an. Une partie de l’équipement sera transféré de l’usine du constructeur en Argentine qui assemblait ce même modèle. Le choix d’un modèle ancien permet au constructeur de baisser le positionnement prix de son LCV et d’élargir la clientèle potentielle. A terme Daimler envisage de localiser la production de son moteur OM 646 à l’usine des moteurs à Iaroslavl qui fait partie du groupe Gaz. Le futur Sprinter sera commercialisé par le réseau de Mercedes Benz Rus. Son assemblage devrait commencer en 2013.

   
 

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UN NOUVEAU SITE D’ASSEMBLAGE POUR VW

   
       
 

VW a inauguré sa nouvelle ligne d’assemblage à Nijni sur le site du constructeur local GAZ, début décembre 2012. Les nouvelles capacités de production viennent compléter celles de l’usine existante à Kalouga, pour répondre à la demande croissante. L’usine de Nijni va assembler les modèles VW Jetta, Skoda Yeti et Skoda Octavia, avec une cadence qui devrait atteindre 110 000 unités en 2014. Le constructeur a investi près de 100 millions d’euros pour implanter l’assemblage en CKD. Il a pu réutiliser en partie l’équipement acheté par GAZ pour assembler son modèle Siber, qui s’est avéré un échec. L’assemblage sera approvisionné à partir des usines du constructeur en Allemagne, en Tchéquie et en Méxique. L’usine va employer jusqu’à 2 700 personnes. VW a du s’engager auprès de GAZ à limiter le salaire de ses ouvriers, qui ne dépassera pas environ 680 $ sans les primes, afin de ne pas bousculer le marché local des ressources humaines.

   
 

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GM COMPTE INVESTIR TOUS AZIMUTS

   
       
 

GM a prévu d’investir jusqu’à un milliard de dollars sur les cinq années à venir pour augmenter ses capacités industrielles en Russie. Sa marque Chevrolet occupe désormais la deuxième place dans les ventes sur le marché russe. Le constructeur compte doubler la production de son usine principale à St Petersbourg, la portant à 230 000 unités. Ce site assemble ses modèles les plus performants : la Chevrolet Cruze et l’Opel Astra. En même temps GM a prévu d’augmenter les capacités de sa JV avec Avtovaz qui assemble le modèle Chevrolet Niva. Ce 4x4 un peu ancien, de conception russe mais remis au goût du jour par le constructeur américain, est toujours demandé par les conducteurs dans les régions russes. GM a annoncé que jusqu’à 200 millions de dollars sur l’investissement total seront destinés à porter la capacité de production de la JV de 70 000 unités actuelles à 120 000 unités. Cependant la production de la ligne d’assemblage de Chevrolet Niva n’a pas dépassé 5 000 unités mensuelles sur les douze derniers mois. Les annonces de GM répondent aux termes du contrat d’assemblage que le constructeur a signé avec le gouvernement russe. Celui-ci prévoit l’engagement sur une production de 350 000 unités par an en échange des facilités douanières.

   
 

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MAZDA S’IMPLANTE A VLADIVOSTOK

   
       
 

Mazda Motor Corporation a inauguré une usine d’assemblage à Vladivostok, un port russe au bord de l’océan Pacifique. Exploité en société commune (JV) avec le local Sollers, le site devait commencer l’assemblage des Mazda CX-5 et Mazda 6 en SKD. Sa capacité initiale est de 50 000 unités par an. A terme il devrait employer 3 000 personnes. Les partenaires ont prévu de doubler la capacité et passer à l’assemblage CKD d’ici deux ans. L’investissement total devrait s’élever à 320 millions de dollars. Le site de Vladivostok présente l’avantage d’un approvisionnement en composants facile par la mer à partir des différentes usines ayant accès au Pacifique. Cet avantage se transforme en inconvénient quand il faut réaliser les véhicules assemblés sur le marché intérieur. Isolée du reste de la Russie, la région de l’Extrême Orient russe est faiblement peuplée. Elle compte 6 millions de personnes et une population déclinante, une faible densité de population et peu de routes praticables reliant les villes très espacées. Une seule voie ferrée relie l’Extrême Orient à la métropole russe et l’opérateur national des chemins de fer y pratique des prix monopolistiques. Vladimir Poutine, le président russe qui assistait à l’inauguration de l’usine, a promis à la JV Mazda-Sollers « des prix subventionnés pour le transport des voitures assemblées à Vladivostok jusqu’à la partie européenne de la Russie ». Mais il a ajouté que ces subventions ne seront maintenues que le temps pour la nouvelle entreprise de bien démarrer ses activités.

   
 

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GAZ LANCE UN ASSEMBLAGE EN BIELORUSSIE

   
       
 

Le constructeur russe Gaz a lancé un programme d’assemblage de ses camions dans la Biélorussie voisine. Le programme va concerner son ancien modèle 3307 d’une charge de 4,5 tonnes, qui n’est plus produit par Gaz depuis deux ans. La ligne d’assemblage a été installée dans un centre de service de Gaz, dans la banlieue de Minsk. Le camion sera équipé avec un moteur à la norme Euro 3 produit par l’usine des moteurs de Minsk. Le constructeur table sur un marché de 2 500 unités par an. Il compte aussi organiser un programme de reprise Trade-In de ses anciens camions. Le parc des camions Gaz hors d’usage est estimé à plus de 30 000 unités en Biélorussie.

   
 

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YOKOHAMA SOIGNE SES REVENDEURS

   
       
 

L’usine d’Yokohama à Lipetsk dans le sud de la Russie, a commencé sa production en série courant 2012. Sa capacité totale est de 1,4 million de pneus par an, que le pneumaticien compte atteindre en 2013. « Nous avons fabriqué en premier des pneus hiver, que nous avons livrés, et nous attaquons maintenant la production des pneus été. Tous les pneus produits dans notre usine russe sont vendus sur le marché russe. Nous continuons bien sûr à importer des pneus de nos usines asiatiques, Japon, Thaïlande et Philippines », témoigne Yumoto Mitsuyuki, vice-président d’Yokohama Russia. La majeure partie du pays, depuis l’ouest de la Russie jusqu’à Irkoutsk (NDLR : une ville en Sibérie), est approvisionnée par l’usine russe. Tout ce qui est à l’est d’Irkoutsk, est approvisionné depuis l’Asie.
Le pneumaticien soigne son réseau de revendeurs : « Nous avons plus de 400 membres du réseau Yokohama Club Network. Pour les membres du réseau nous sommes globalement moins exigeants que la plupart de nos concurrents. Nous voulons être le plus présent possible, nous nous assurons que la présentation des points de vente est homogène et après nous apportons un support en fonction des volumes ».
Le positionnement en termes d’image est une autre préoccupation d’Yumoto Mitsuyuki : « Nous voulons absolument faire grandir et évoluer notre image en Russie. Nous sommes surtout connus pour être une société japonaise donc qui fait des produits de qualité. Nous souhaitons évoluer vers une image qui se résume en « Vitesse, Passion et Confiance ». Nous allons continuer à utiliser les sports mécaniques russes pour cela. De toute façon j’adore les sports mécaniques, j’étais pilote moto avant. Nous sponsorisons le Russian Road Championship et le rallye sur terre. Nous fournissons les pneus aux véhicules de sport de Lada et pour la Logan Sport ».

   
 

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  CONTINENTAL FAIT DE LA PEDAGOGIE AUTOUR DE L’OFF-TAKE    
       
  Continental mène une campagne de communication auprès des distributeurs et revendeurs de pneumatiques pour vanter la qualité de ses pneus poids-lourds fabriqués en off-take dans l’usine du pneumaticien Nizhnekamskshina, dans le Tatarstan russe. Il s’agit des pneus all-steel fabriqués sur la ligne de production fournie par Continental, d’une capacité totale de 1,2 million de pneumatiques par an. Une partie – environ 20% de la production – est destinée au pneumaticien allemand. Ces pneus sont vendus sur le marché russe sous les marques Continental et Matador. Le gros de la production de la ligne est commercialisé par Nizhnekamskshina sous sa propre marque Kama ZMK. Continental insiste sur la qualité des pneus fabriqués sous ses propres marques : « la qualité des matières premières utilisées lors de leur production et le respect du processus de fabrication étant contrôlés par les représentants de la marque », selon les documents distribués aux partenaires. Et insiste sur le fait que la qualité des pneus Kama ZMK ainsi que des matières premières utilisées lors de leur fabrication, ne sont pas garanties par Continental. Les consommateurs russes faisant confusion entre les pneus fabriqués en off-take et ceux sous la marque Kama ZMK, ils ont tendance à se méfier de la qualité des pneumatiques fabriqués par le partenaire local. La production en off-take est une étape dans le développement du pneumaticien allemand en Russie. Continental a commencé le chantier de sa propre usine à Kalouga. Le site devrait devenir opérationnel en 2013 et produire des pneus tourisme, avec une possibilité de produire d’autres types de pneumatiques par la suite.    
 

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  MICHELIN PRIME PAR LE GIPA    
       
  Michelin a reçu le prix du GIPA Russie, attribué pour la qualité de son support des ventes, par les revendeurs multimarques et les revendeurs officiels. Michelin Russia and CIS était le sponsor général du dernier salon MIMS à Moscou, en août 2012. A cette occasion il a dévoilé le dernier-né de sa gamme de pneus hiver, le pneu X Ice 3, particulièrement adapté aux conditions hivernales russes. « C’est un pneu qui apporte à la fois une tenue de route et donc des conditions dé sécurité élevées, notamment au freinage et à l’accélération, qui a une très bonne longévité et qui est éco performant. Il est notamment destinés aux conducteurs qui roulent beaucoup sur des routes aux conditions très différentes », affirme Thierry Chiche, directeur général de Michelin Russie. « La Russie est un marché exigeant et Michelin s’attache à répondre à cette exigence grâce à de nombreuses innovations : après le XM2 et le X Ice 3, nous lancerons maintenant le Primacy 3, destiné aux grosses berlines, début 2013 ».    
 

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  LES IMPORTATIONS DES OCCASIONS A NOUVEAU PENALISEES    
       
  La nouvelle taxe de recyclage (cf dans ce numéro) frappe durement les importateurs des véhicules d’occasion. Ceux-ci bénéficient certes d’une baisse de 35% à 25% de la barrière douanière spécifique qui leur était imposée depuis quelques années. Mais ils sont invités à payer une nouvelle « taxe de recyclage » d’un montant compris entre 5 300 $ et 22 600 $ pour importer une voiture de plus de trois ans d’âge. Le solde de l’opération apparait comme très négatif pour les opérateurs. La « taxe de recyclage » pour les importations des camions d’occasion atteint 61 000 $.    
 

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  LE GOUVERNEUR DE ST PETERSBOURG DEMANDE AUX ENTREPRISES DE DEMENAGER    
       
  Le gouvernement de la région de St Petersbourg demande aux constructeurs automobiles qui ont installé des sites d’assemblage dans la région, d’y transférer leurs directions commerciales responsables des ventes sur le marché russe. « Nous voulons pouvoir comptabiliser les ventes de ces constructeurs dans la masse fiscale de notre région », avance Georgy Poltavchenko, le gouverneur de St Petersbourg. Aujourd’hui tous les constructeurs ont leur direction générale pour le marché russe à Moscou. La région de St Petersbourg accueille les usines de Ford, Nissan, GM, Hyundai, Toyota. Un site d’assemblage de MAN sera bientôt opérationnel. Cependant le gouverneur ne mentionne aucune motivation particulière pour les constructeurs qui seraient attentifs à sa demande.    
 

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  LUIDOR, UN CARROSSIER RUSSE CREATEUR DE MINIBUS    
       
  La plupart des carrossiers russes sont situés dans la région de Nijni. Ces spécialistes d’aménagement des LCV essaimaient autour de l’usine Gaz dont l’utilitaire Gazel se prêtait à toutes les transformations. Désormais plusieurs d’entre eux changent de cible pour monter en gamme. Comme Luidor, qui travaille avec VW et Mercedes. « Nous ne sommes pas un carrossier à proprement dit mais plutôt un transformateur », explique Serguei Chupreev, directeur régional de Luidor. « Nous prenons des utilitaires VW Crafter et nous créons des bus à partir de la carrosserie existante. C’est une opération industrielle qui transforme la destination du véhicule, d’utilitaire en minibus d’une capacité pouvant atteindre 21 passagers. Il y a une forte demande pour ce type de véhicule sur le marché russe. Mais les modèles proposés par les constructeurs occidentaux sont chers, cela crée un marché pour nous ». Plus de 300 véhicules quittent les ateliers de Luidor chaque mois. Cette transformation de destination est le critère retenu par le ministère de l’Intérieur pour prétendre qu’il ne s’agit plus du véhicule pour lequel la taxe de recyclage a été versée (cf l’article dans cette édition). Et de demander le versement de cette taxe une deuxième fois lors de la délivrance du « passeport technique », le document autorisant la commercialisation et la circulation du véhicule.    
 

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  CHEZ AMUR, DES OUVRIERS EN GREVE DE LA FAIM POUR TOUCHER LEURS SALAIRES    
       
  L’arrêt des activités de l’usine automobile AMUR à Novouralsk (région de Sverdlovsk dans l’Oural) a provoqué un retentissant conflit social puisque 57 ouvriers y ont commencé une grève de la faim. Pas payés depuis plusieurs mois déjà, ils protestaient contre la volonté présumée des actionnaires de fermer l’entreprise sans verser les salaires en retard. En dépôt de bilan depuis juillet 2011, l’entreprise cumulait les retards. La dette envers les 560 salariés a atteint 1,15 million de dollars. Mais les trois quarts de ces salariés ont déjà quitté l’usine sans espoir de toucher son dû. AMUR assemblait de petites quantités des camions et utilitaires de l’indien Tata ainsi que des chinois FAW et Geely et des véhicules spécialisés de conception locale pour les services municipaux. Des pourparlers avec Renault Trucks pour assembler le modèle Renault Midium n’ont pas pu aboutir.    
 

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  MARCHES      
     
 

VOITURES ET LCV : UNE BONNE ANNEE 2012 MAIS UNE CROISSANCE NULLE EN FIN D’ANNEE

   
       
 

Les ventes des voitures et utilitaires LCV se sont établies à 2,68 millions d’unités sur les onze mois 2012 selon les statistiques de l’Association of European Businesses en Russie. Et la projection à partir des ventes du mois de novembre, à 239 000 unités, permet à AEB de s’attendre à des ventes égales ou supérieures à 2,9 millions d’unités. Si cette prévision devait se réaliser, le marché atteindrait la taille qu’il affichait en 2008, soit la meilleure année avant la crise.
La croissance des ventes a été de près 12% sur l’ensemble de l’année 2012. Elle a fortement ralentie sur les derniers mois, pour devenir nulle en novembre. Un résultat sans comparaison possible avec 2011, quand la croissance du marché avait atteint 41% sur les onze mois.
Avtovaz reste leader du marché avec 494 271 unités vendues, soit 8% de moins que la même période 2011. Le constructeur autochtone, bientôt dans le giron de Renault-Nissan, revendique encore 18% des parts du marché. Sa part était plus proche de 22% en 2011 et de 27% en 2010. A la deuxième place, son challenger depuis des années déjà, Chevrolet a vendu 189 227 voitures, en hausse de 20%. Renault s’est hissé à la troisième place cette année, avec 172 610 voitures vendues pour les onze mois, soit une hausse de 23%. Le constructeur français a doublé Hyundai et Kia qui le précédaient auparavant. Kia a vendu 172 578 voitures, en hausse de 21%. Hyundai affiche 161 441 voitures commercialisées, en hausse de 10% VW a vendu 151 392 voitures et affiche une hausse de 45%, c’est une des plus belles croissances enregistrées cette année. Le groupe allemand affichait déjà la meilleure croissance du marché en 2011.
Nissan a vendu 142 070 unités, plus 16%. Toyota : 140 291, plus 33%. Ford : 116 648, plus 11%. Skoda : 89 072, plus 37%. Gaz : 81 009, inchangé par rapport à 2011. Il s’agit du LCV Gazel du constructeur russe, qui ne fabrique plus de voitures à son compte. Daewoo : 80 159, moins 7%. Viennent ensuite Opel, Mitsubishi, le local UAZ et Mazda. Avec 40 942 unités vendues, en hausse de 1%, Peugeot se retrouve à la 17ème place, dans la partie basse du tableau. Avec 30 538 unités vendues et une hausse de 23%, Citroen est à la 21ème place, après Mercedes Benz, BMW et Audi. Fiat affiche la pire performance sur le marché puisque la marque n’a vendu que 7667 unités, affichant une baisse de 70% après l’arrêt de sa distribution par Sollers, son ex-partenaire local.

   
       
  En savoir plus sur l’AEB    
       
 

La Commission des constructeurs automobiles (Automobile Manufacturers Committee) de l’Association of European Businesses en Russie publie les statistiques mensuelles des ventes de voitures et des utilitaires, de l’ensemble des constructeurs, occidentaux et locaux, opérant sur le territoire russe. Les statistiques couvrent sans distinction les ventes des véhicules neufs assemblés sur place ou importés.
www.aebrus.ru

   
 

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LES VEHICULES COMMERCIAUX : UNE CROISSANCE FAIBLE EN 2012

   
       
 

Le marché des véhicules commerciaux a connu une croissance faible sur les neuf mois 2012, affichant même un retrait par rapport à 2011 sur le segment des camions de plus de 16 tonnes, selon les statistiques d’AEB. Sur ce segment comme sur celui des camions de 6 à 16 tonnes, une croissance moyenne des importations s’est arrêtée en septembre, suite à l’instauration de la « taxe de recyclage » pénalisant les importateurs.
Le segment des véhicules commerciaux de moins de 6 tonnes, selon la segmentation locale, a affiché une hausse de 9%, pour atteindre 135 229 unités. Leader du marché en nombre d’unités, le local Gaz affiche une croissance nulle pour 64 279 unités vendues, suivi par UAZ avec 19 519 unités, en hausse de 11%. Les constructeurs occidentaux affichent des croissances un peu supérieures : 12 104 unités en hausse de 41% pour VW, 8649 unités et une hausse de 38% pour Ford, 7845 unités et une hausse de 25% pour Peugeot. Toyota, Citroen et Mercedes Benz Vans ont aussi enregistré des résultats en hausse. La baisse la plus importante est celle de Fiat, qui s’était retrouvé sans partenaire. Le constructeur italien a vendu 4027 unités pour les neuf mois 2012, contre 10 201 unités pour la même période 2011.
Hyundai reste leader sur le marché des camions de 6 à 16 tonnes avec des ventes de 3273 unités pour les neuf mois 2012, en baisse de 19% par rapport à la même période 2011. Mitsubishi Fuso a plus que doublé ses ventes pour atteindre 1469 unités. Le chinois Foton a affiché une hausse de 146%, à 1365 unités. Il est suivi par le japonais Hino : 1274 unités, en hausse de 78%. Isuzu et Man ont enregistré des baisses de leurs ventes sur ce segment.
Man est leader sur le segment des « camions de plus de 16 tonnes » avec 6085 unités vendues, en hausse de 34%. Le local URAL a vendu 3740 unités sur les neuf mois 2012, perdant 47% de ses ventes par rapport à la même période 2011. Scania a vendu 3673 unités, en baisse de 18%. Mercedes Benz a vendu 3104 unités, en hausse de 78%, et Renault Trucks 1334 unités, en hausse de 47%. Tous les importateurs sur ce segment ont enregistré des baisses de 15% à 30% en septembre 2012 par rapport à leur moyenne des mois précédents.
Les ventes sur le marché des bus étaient dominées par les constructeurs locaux LIAZ, PAZ et KAVZ, avec respectivement 1449, 1313 et 372 unités vendues pour les neuf mois 2012. Hyundai a vendu 256 unités, en baisse de 23%, et Man, 142 unités, en baisse de 11% par rapport aux neuf mois 2011.

   
 

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EN BREF

     
       
 

Peugeot compte porter son réseau en Russie à 85 points de vente fin 2012. Cela permettra au constructeur d’atteindre une couverture de 91% du territoire. La 408 sera le premier modèle à être assemblé à l’usine de Kalouga selon les règles d’un cycle complet de fabrication.

Renault a remporté le prix du GIPA Russie attribué pour la confiance que les conducteurs accordent aux concessionnaires de la marque pour entretenir leurs véhicules. Cette confiance s’établit à 38% en moyenne sur le marché russe tous constructeurs confondus. Renault a obtenu un résultat proche de 63% de confiance, le meilleur dans cette catégorie. Quelques 3 500 questionnaires ont été distribués par le GIPA lors de cette enquête.

Ford éprouvant quelques problèmes pour s’approvisionner en composants pour l’assemblage de la Mondeo, son usine de Vsevolojsk a été contrainte à un arrêt de 24 heures durant le mois de novembre.

L’usine Izhavto à Izhevsk, dans le giron d’Avtovaz, devrait aussi être sollicitée pour assembler les modèles de l’alliance Renault-Nissan-Avtovaz. Selon les projets, elle assemblera jusqu’à 300 000 voitures par an à partir de 2016.

Renault a loué un parc de Kangoo à la Poste russe. L’entreprise publique est en train de tester les véhicules sur quatre régions, dont celle de la capitale.

Le réseau des centres de service Vianor du pneumaticien Nokian a atteint 500 centres dans les pays de la CEI, dont près de 350 en Russie.

Le ministère de l’Intérieur russe a lancé un appel d’offres de 1,12 million de dollars, pour acquérir douze véhicules destinés à la police routière. La presse locale n’a pas manqué de souligner que le détail de l’appel d’offres – une puissance de 300 CV, une vitesse maximale de 250 km/h et une accélération à 100 km/h en moins de 5,5 secondes – semblait être calqué sur les caractéristiques de la dernière Audi A6 3 litres. Les appels d’offres « orientés » sont monnaie courante dans le fonctionnement des administrations russes.

Le dernier salon MIMS Automechanika a accueilli 950 exposants russes et étrangers, fin août 2012 à Moscou. Dont plus de 600 exposants chinois. Les entreprises chinoises cherchent activement à s’implanter sur le marché de l’industrie automobile russe.

   
 

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  BALISES      
       
  41% des véhicules ont moins de cinq ans d’âge en Russie, selon le GIPA. Pourtant les statistiques russes indiquent encore près de 50% de véhicules de plus de dix ans d’âge. Mais il s’agit en grande partie des véhicules déjà détruits, qui n’ont jamais été rayés des statistiques officielles.

82,5% : c’est la part des marques occidentales dans les voitures tourisme au premier semestre 2012, selon le magazine Autobusiness. Cette part était de 75% un an plus tôt.

3% : c’est la part des voitures équipées de moteur diesel en Russie, contre 24% en France.
   
 

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AGENDA

     
       
  The Russian Automotive Forum : du 9 au 11 avril 2013 à World Trade Centre Moscou
Une conférence internationale organisée par Adam Smith Institute. Avec des interventions des principaux acteurs de l’industrie locaux et internationaux. On y croise le gratin des dirigeants de l’industrie automobile russe, ainsi que leurs directeurs d’achats.
www.adamsmithconferences.com
   
       
  Salon Pneus et Caoutchoucs (Tires & Rubber) : du 23 au 26 avril 2013, à Expocenter à Moscou
Plus de 200 industriels y présentent leur offre de pneus pour tout type de véhicules, des pièces en caoutchouc pour l’industrie automobile, des matières premières et des composants pour l’industrie pneumatique, ainsi que l’équipement pour la production, le rechapage, l’équilibrage etc. Les organisateurs s’attendent à recevoir 7 000 visiteurs professionnels.
www.rubber-expo.ru
   
       
 

Automechanika powered by MIMS : du 26 au 29 août 2013 à Moscou, Expocenter Krasnaya Presnia.
L'équipement automobile, les accessoires et l'équipement des garages.
mims.ru

   
       
  Interauto : en août 2013 à Moscou, Crocus Expo.
The 9th International exhibition InterAuto will be held in August 2013.
eng.interauto-expo.ru
   
       
 

Comtrans 2013 : du 10 au 14 septembre 2013 à Moscou, Crocus Expo.
The International Exhibition for Commercial Vehicles
www.mediaglobe.pro

   
 

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