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N° 10
décembre
2010 |
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Prix de vente : 10 € TTC |
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Français
English
Russian |
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L’Auto Franco-Russe est une lettre
économique consacrée au développement du business automobile français et
international en Russie, diffusée sur papier
et sur Internet. Pour recevoir les prochains numéros, remplissez
le bulletin d'abonnement
sur
www.autofrancorusse.fr. L’Auto Franco-Russe est
publié par
l’Agence du Fil SARL, qui édite des
publications consacrées au commerce franco-russe. |
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HYUNDAI S’INSTALLE AVEC SES PROPRES
FOURNISSEURS |
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FIAT VISE LA DEUXIEME PLACE SUR LE MARCHE
RUSSE |
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UN MODELE POLO SEDAN POUR LE
MARCHE RUSSE CHEZ VW |
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UNE GAMME FORTEMENT ELARGIE
CHEZ RENAULT AVTOFRAMOS |
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MAZDA
RETROUVE SON SOUFFLE |
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MAGNA
INTERNATIONAL S’INSTALLE A KALOUGA ET A ST PETERSBOURG |
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PIRELLI S’INVITE DANS LE PROJET D’ALLIANCE DES PNEUMATICIENS
LOCAUX |
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YOKOHAMA SORT GAGNANT DE LA CRISE EN RUSSIE |
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CONTINENTAL ENVISAGE D’IMPLANTER UNE USINE EN PLUS DE LA
PRODUCTION OFF-TAKE |
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LES CHIFFRES DU MARCHE : UNE
REPRISE LENTE MAIS PROMETTEUSE |
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UN PROJET DE LOI VISE A
LIQUIDER LES AVANTAGES DOUANIERS DES CONSTRUCTEURS OCCIDENTAUX |
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LE PROGRAMME DE « PRIME A LA
CASSE » SERA RECONDUIT EN 2011 |
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UNE VOITURE HYBRIDE DE
CONCEPTION LOCALE ? |
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LA SUPERCHERIE DE « GLONASS
INSIDE » |
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EN BREF |
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Jaguar, Citroën, Peugeot, Audi, Nissan,
Volvo, Moscou, Grupo Antolin, Nokian Tyres, Michelin, Moscow
International Automobile Salon… |
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AGENDA |
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les rendez-vous de
l'automobile en Russie |
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Dans ce numéro |
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Le marché automobile russe a mis du temps pour
amorcer sa sortie de la crise. La reprise des ventes a été plutôt molle
en 2010. La tendance s’est inversée vers la fin de l’année. La
croissance des ventes a été de 22% pour les dix premiers mois, mais déjà
de 28% en incluant le mois de novembre. Les résultats sur l’année
devraient dépasser les 30%. Les ventes des voitures tourisme et des
utilitaires devraient approcher les deux millions d’unités sur l’année
2010. Il reste du chemin à parcourir pour atteindre le niveau d’avant la
crise, quand les ventes frôlaient les trois millions.
Le programme de « prime à la casse » du gouvernement russe a porté ses
fruits. C’est surtout Avtovaz qui en a bénéficié. Renforcé par son
partenariat avec Renault, le leader local du marché se remet en partie
de ses difficultés. Le gouvernement profite de cette embellie pour
envisager la réduction des bénéfices fiscaux accordés aux constructeurs
occidentaux.
Plusieurs constructeurs et équipementiers ont choisi cette année de
s’implanter en Russie : Hyundai qui a aussi amené ses fournisseurs,
Magna International. Mazda étudie les opportunités. Fiat travaille sur
un projet visant à passer à 300 000, et ensuite à 500 000 véhicules
assemblés sur place.
Les principaux pneumaticiens locaux envisagent de regrouper leurs actifs
pour mieux résister. Tandis que leurs concurrents européens et
asiatiques constatent une forte hausse de leurs ventes. |
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La rédaction |
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STRATEGIES |
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HYUNDAI
S’INSTALLE AVEC SES PROPRES FOURNISSEURS |
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Les équipementiers s’installent
autour de la nouvelle usine Hyundai près de St Petersbourg. Sept
fournisseurs coréens de la marque sont déjà présents sur son parc
industriel. Quatre autres devraient les rejoindre bientôt. |
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Inaugurée fin septembre 2010, l’usine XMMP de Hyundai
est située dans la zone industrielle Kamenka, à proximité de St
Petersbourg. Cette région accueille déjà les usines de Ford, Toyota, GM
et Nissan, ainsi que plusieurs équipementiers. L’usine de Hyundai est
prévue pour produire jusqu’à 150 000 voitures par an, une cadence
qu’elle ne devrait atteindre qu’en 2012. La production effective
démarrera en janvier 2011, et 105 000 véhicules devraient être assemblés
courant 2011.
Le projet de Hyundai prévoit d’atteindre rapidement un haut degré de «
localisation » de l’assemblage grâce à la fabrication des composants,
notamment des pièces de carrosserie sur place. Plusieurs équipementiers
coréens ont été invités à rejoindre le constructeur sur son site, où un
parc industriel de 24 ha a été créé à leur intention. Deux mois après
l’inauguration de l’usine, ils étaient déjà sept à répondre présents,
par le biais des filiales locales. Sungwoo Hitech Rus, Sejong Rus, NVH
Rus, Doowon Rus, Daewon Rus, Donghee Rus et Shinyoung Rus s’apprêtent à
démarrer la production des éléments de carrosserie, des suspensions, des
sièges, des pièces intérieures, des échappements, des climatisations
etc. Leur production est configurée pour assurer l’assemblage de 150 000
voitures par an, selon les déclarations. D’autres sources mentionnent la
possibilité d’équiper jusqu’à 200 000 voitures par an. Quatre autres
équipementiers coréens devraient les rejoindre sur le site. Près de 2
000 personnes travaillent aujourd’hui sur le site de Kamenka, dont 1 300
à l’assemblage chez le constructeur. Leur nombre sera porté à 5 300 à
l’horizon 2012.
La présence des équipementiers sur le site permet au constructeur
d’optimiser les coûts en réduisant les frais logistiques et de sécuriser
l’approvisionnement des chaines d’assemblage. Ainsi que de répondre aux
exigences autorités locales, qui imposent aux constructeurs étrangers
l’obligation d’atteindre un niveau de « localisation » de la production
des pièces pour l’assemblage supérieur à 30% au bout de cinq années de
présence et 50% au bout de sept années, pour garder les préférences
fiscales et douanières. Une contrainte bien difficile à satisfaire, tant
le niveau de production et de qualité des équipementiers locaux est
insuffisant selon les critères de l’industrie. En faisant venir ses
propres fournisseurs, Hyundai serait en passe de remplir ses exigences
avant l’heure : son taux de « localisation » pourrait atteindre 45%
d’ici 2012, selon ses déclarations. On note que les méthodes calcul de «
localisation » sont souvent sujettes à controverse, différentes d’un
constructeur à l’autre.
L’usine de Hyundai va commencer par assembler un modèle baptisé Solaris
pour le marché local. Avec un prix de vente annoncé entre 12 000 et 20
000 dollars selon l’équipement, ce modèle devrait en partie concurrencer
la Logan assemblée par Renault dans son usine Avtoframos à Moscou. Un
modèle de Kia sera aussi assemblé dans l’usine de Hyundai, sans doute à
partir de 2012. L’investissement dans ce projet est proche de 190
millions de dollars, selon les déclarations du constructeur. |
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En savoir plus sur Hyundai |
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Jusque là les voitures de Hyundai étaient assemblées par son partenaire
local Tagaz, une usine automobile située à Taganrog dans le sud de la
Russie. Celui-ci avait assemblé plus de 60 000 Hyundai Accent en 2008.
Pendant la crise le partenariat a été gelé. Aujourd’hui Tagaz est à
nouveau en pourparlers avec Hyundai, pur reprendre l’assemblage des
Accent, à la hauteur de 30 000 unités par an. Les modèles de Kia étaient
assemblés dans l’usine Izhavto. Ce partenariat a été arrêté suite à la
faillite de l’usine.
Hyundai a vendu 77 679 véhicules sur le marché russe entre janvier et
fin novembre 2010, en hausse de 16% par rapport à la même période 2009.
Une hausse relativement faible, comparée à la hausse de 28% en moyenne
enregistrée par l’ensemble du marché sur la même période. |
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FIAT VISE
LA DEUXIEME PLACE SUR LE MARCHE RUSSE |
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Son nouveau projet avec le local
Sollers prévoit d’assembler jusqu’à 500 000 véhicules par an à partir de
2016. Mais le chemin sera long avant d’y arriver. |
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Fiat travaille sur un projet d’accélération avec Sollers, son
partenaire russe. Le constructeur envisage d’augmenter sensiblement le volume de
son assemblage en Russie, avec l’objectif d’atteindre une production de 300 000,
et par la suite de 500 000 voitures par an. Un projet qui devra bénéficier du
financement public russe.
Très peu présent sur le marché automobile russe, le constructeur italien a
souhaité renforcer ses positions en signant plusieurs accords d’assemblage en
2007-2009 avec le partenaire local Sollers (ex-Severstalavto). Aujourd’hui les
véhicules tourisme de Fiat sont assemblés dans l’usine de Sollers - Naberezhnie
Chelny, située au Tatarstan sur le bassin de la Volga. Il s’agit des modèles
Fiat Albea, Linea et Doblo. La capacité annoncée de cette usine est de 70 000
unités par an. Mais seuls 18 837 voitures sous la marque Fiat ont été vendues
entre janvier et novembre 2010.
Située dans la même région, l’usine Sollers-Elabuga assemble des utilitaires
Fiat Ducato. Un peu plus de 8 000 véhicules ont été vendus courant 2009, dont
près de 3 000 dans le cadre des commandes publiques obtenues par le partenaire
local. En 2010 le constructeur espère vendre près de 15 000 unités assemblées à
Elabuga, dont près d’un quart dans le cadre des commandes publiques.
Le partenaire local Sollers est lourdement endetté, à la hauteur de près de 900
millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars en
2009. La hausse des taux sur les crédits pendant la crise a précipité ses
résultats dans le rouge. L’entreprise a annoncé des pertes nettes de 160
millions de dollars en 2009. Auparavant bénéficiaire, l’entreprise garde
toujours la confiance des banques, mais ses capacités de trouver un financement
supplémentaire sont réduites. Cela explique sans doute pourquoi Sollers a
imaginé pour son nouveau projet avec Fiat un schéma tripartite incluant le
financement public.
Le nouveau projet de Fiat-Sollers a été finalisé au printemps 2010 par un
protocole d’accord (MoU) signé par Sergio Marchionne, DG du groupe Fiat et de
Chrysler et Vadim Shvetsov, DG et actionnaire majoritaire de Sollers, en
présence du Premier ministre Poutine, grand promoteur de cet accord. Le projet
comprend la constitution d’une société commune (JV) qui se chargerait d’agrandir
l’usine existante de Naberezhnie Chelny afin d’y assembler jusqu’à neuf modèles
de Fiat, dont la plupart en provenance de Chrysler. L’usine devrait démarrer en
2016 pour assembler 300 000 véhicules par an, avec la possibilité de porter la
cadence à 500 000 véhicules par an. Vadim Shvetsov l’a encore confirmé début
décembre 2010 à l’agence Bloomberg.
En même temps, des lignes de production seraient montées pour produire un
maximum de composants sur place, jusqu’à la motorisation et les boites de
vitesse. Ces derniers devraient être réalisés sur la base de l’usine des moteurs
ZMZ de Sollers à Nijni. L’objectif est d’atteindre un taux de « localisation »
des composants supérieur à 50%. C’est la condition posée par le gouvernement
russe pour son soutien.
Un financement public à la clé
Point clé de ce projet : un financement de 2,1 milliards d’euros qui sera
apporté par la banque publique VEB, en plus de 300 millions d’euros apportés
moitié-moitié par les partenaires. En ce qui concerne Fiat, cet apport devrait
être constitué par le transfert des licences et des technologies. Sollers
apportant ses unités de production comme base du projet. L’essentiel du budget
repose sur le financement public, il est possible que la banque VEB rentre dans
le capital de la société commune. Ce point, comme beaucoup d’autres points du
projet, sont toujours en discussion.
Le nouveau projet Fiat-Sollers, s’il était mené à son terme, pourrait constituer
la plus grande implantation d’un constructeur occidental sur le marché russe
après l’alliance Renault-Avtovaz. Il pourrait faire concurrence au constructeur
français sur les segments d’entrée de gamme et moyen de gamme.
Le projet affiche aussi une dimension politique. Il est le seul à répondre aux
nouvelles exigences du gouvernement russe pour la signature des accords de
partenariats dans l’industrie automobile : un volume de production de plusieurs
centaines de milliers de véhicules par an, et un taux de localisation supérieur
à 50%. De fait, si cette nouvelle réglementation devait être adoptée,
Fiat-Sollers et Renault-Avtovaz seraient les seuls à pouvoir prétendre au
bénéfice des préférences fiscales et douanières accordées lors du renouvellement
des contrats d’assemblage.
Cet aspect politique suscite des réserves. Il n’est pas acquis qu’une nouvelle
réglementation puisse un jour être appliquée sous sa forme annoncée aujourd’hui.
Pas sans heurter les intérêts des autres constructeurs occidentaux déjà
implantés en Russie. Et le financement public sollicité par la JV Fiat-Sollers
représente une somme importante. Surtout dans le contexte où il faudra arbitrer
avec les aides promises notamment aux projets de Renault-Avtovaz, qui seront
gourmands en financement. Le gouvernement russe semble manquer de suivi dans sa
stratégie d’investissements industriels.
Les analystes notent que le budget du projet de Fiat-Sollers apparait
surdimensionné par rapport aux objectifs de production affichés. Enfin, la
partie financement repose quasi-exclusivement sur une aide promise par le
gouvernement. Or entre les promesses d’argent et leur réalisation, le chemin
peut être long en Russie. Mais Fiat n’apportant pas d’investissements dans
l’immédiat, le constructeur italien ne prend pas beaucoup de risques dans ce
grand dossier qui n’en est aujourd’hui qu’au début du commencement. |
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En savoir plus sur
Sollers |
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Sollers a vendu 59 000 véhicules en 2009, contre 123 000 en 2008. A part
les modèles de Fiat, l’entreprise assemble aussi des camions légers du
japonais Isuzu, en faible quantité. L’essentiel de ses ventes est assuré
par les 4x4 de conception locale produits sous la marque UAZ-Patriot, 41
984 unités vendues entre janvier et novembre 2010. Ainsi que les 4x4 du
coréen Ssangyong, 11 310 véhicules vendus pour la même période, selon
les statistiques de l’AEB.
Après une année 2009 catastrophique, Sollers a annoncé des résultats
légèrement en hausse pour les six premiers mois 2010. Son chiffre
d’affaires a atteint 653 millions de dollars sur cette période. Les
pertes ont été limitées à 40 millions de dollars, soit deux fois moins
que pour la même période 2009.
www.sollers-auto.com |
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UN MODELE
POLO SEDAN POUR LE MARCHE RUSSE CHEZ VW |
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Volkswagen Rus a commencé les ventes de son nouveau
modèle Polo Sedan développé exprès pour le marché russe et assemblé dans
son usine à Kalouga. Le véhicule se distingue par la protection
anticorrosion renforcée de sa carrosserie, garantie 12 ans par le
constructeur. La corrosion est un des problèmes majeurs des véhicules
dans la plupart des régions de Russie, où les changements brusques de la
température peuvent provoquer plusieurs passages de la condensation au
gel et vice versa dans la journée. Et les produits utilisés par les
services de déneigement en hiver s’avèrent parfois très agressifs pour
la partie basse de la carrosserie. Les parties chromées du véhicule ont
aussi été traitées dans cette optique. Autre modification apportée : la
suspension renforcée pour les routes de mauvaise qualité. L’ensemble est
complété par un pack d’options pour les zones au climat froid. Testé
dans différentes zones climatiques et sur différents types de route en
Russie, le nouveau Polo Sedan a été présenté au public lors du dernier
Moscow International Automobile Salon en août 2010. Son succès a été
immédiat : les listes d’attente chez certains concessionnaires de VW
sont remplies pour une livraison en… septembre 2011.
VW se montre intéressé par un partenariat avec le local Gaz, pour
utiliser les capacités d'assemblage de l'usine de Gaz à Nijny. Celui-ci
a fait installer une ligne de production destinée à l'assemblage de
Chrysler Sebring sous le label local Siber. Mais le projet s'était soldé
par un échec commercial, notamment à cause d'un prix de vente trop
élevé, selon les experts. La ligne d'assemblage inutilisée dispose d'une
capacité de 170 000 unités par an. L'usine d'assemblage de VW - Skoda à
Kalouga dispose d'une capacité jusqu'à 150 000 unités par an. Le
constructeur prévoit une demande en forte hausse pour ses modèles,
jusqu'à 360 000 unités à l'horizon 2017, selon la direction de VW.
L’usine du constructeur est située à Kalouga, une vile de 330 000
habitants située à 200 km au sud-ouest de Moscou. L’usine assemble
désormais les modèles Polo Sedan, Golf, Jetta, Passat et Passat CC,
Tiguan et Touareg, ainsi que plusieurs modèles de Skoda. VW a vendu 45
516 voitures pour les dix mois 2010, en hausse de 34% par rapport à la
même période 2009, ainsi que près de 5 100 utilitaires VLC. Skoda a
vendu 38 022 voitures pour les dix mois 2010, en hausse de 38% par
rapport à la même période 2009. |
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UNE GAMME
FORTEMENT ELARGIE CHEZ RENAULT AVTOFRAMOS |
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Renault a prévu d’élargir considérablement la gamme
des véhicules assemblés par sa filiale à Moscou. Le constructeur a
profité du Moscow International Automobile Salon en août 2010 pour
présenter ces nouveaux modèles, destinés à l’usine Avtoframos dont la
nouvelle ligne de production inaugurée en mars 2010, a augmenté la
capacité de la production de 60 000 à 160 000 véhicules par an.
L’assemblage en SKD de Fluence et d’un des modèles de la lignée des
Megane commencera vers la fin 2010. L’assemblage en SKD de Renault
Duster débutera vers la fin 2011. Logan et Sandero, les deux véhicules
phares de l’usine russe, auront désormais une version avec la boîte de
vitesse automatique. La production du SUV Sandero Stepway à Moscou
commencera vers la fin 2010, et les ventes suivront en janvier 2011.
La plupart de ces modèles Logan et Sandero sont déjà assemblés à l’usine
de Renault Dacia à Pitesti en Roumanie. L’assemblage chez Avtoframos est
alimenté à plus de 50% avec des pièces en provenance de l’usine Dacia.
Renault détient 94,6% dans le capital de l’entreprise Avtoframos. Le
reste appartient à la Ville de Moscou qui a apporté les terrains pour
l’implantation initiale en 2005 et pour l’agrandissement récent. Un
changement vient d’intervenir à la tête de l’entreprise : Bruno Ancelin
a remplacé Christian Esteve au poste de Directeur général Russie. Le
nouvel arrivant est un spécialiste de la production. Il garde en plus de
son nouveau poste, ses responsabilités du Directeur du global sourcing
pour l’alliance Renault-Nissan.
Renault a vendu 75 158 véhicules pour les dix mois 2010, soit 26% de
plus que pour la même période 2009. Dont 50 226 Logan et 13 638 Sandero
assemblés chez Avtoframos et commercialisés à travers le réseau de 120
concessionnaires de la marque en Russie. Très populaire auprès des
classes moyennes, la Renault Logan est même devenue en octobre 2010 la
championne des ventes des marques occidentales en Russie, une place
qu’elle dispute régulièrement à la Ford Focus assemblée près de St
Petersbourg. |
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MAZDA RETROUVE SON
SOUFFLE |
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« L’aide sélective du gouvernement russe aux
industriels automobiles est un des principaux problèmes de notre marché.
C’est le seul marché en Europe où certains peuvent être soutenus, et
d’autres pas », observe Joerg Schreiber, PDG de Mazda Motor Rus, dans
une interview à la presse. Les commandes pour les véhicules de la marque
ont bien repris en 2010, mais cette fois-ci c’est Mazda qui ne pouvait
pas servir. Les usines du constructeur ayant diminué la production, il a
été difficile de répondre à une demande mondiale repartie à la hausse.
Les quotas réservés au marché russe ont été vite épuisés et les 50
concessionnaires de la marque ont été obligés de gérer les listes
d’attente qui s’allongeaient. Résultat, Mazda n’a pu vendre que 18 559
voitures sur le marché russe pendant les dix mois 2010, contre 27 686
pendant la même période 2009. Soit une baisse de 33%, tandis que
l’ensemble du marché affichait une hausse de 22% en moyenne sur la même
période, selon les statistiques de l’Association of european businesses
(AEB).
La production des usines avait été augmentée depuis, les choses rentrent
dans la normale et les ventes en octobre 2010 affichent 86% de mieux que
celles en octobre 2009. Mazda Motor Rus fait appel au chemin de fer
Transsibérien pour acheminer les véhicules, ce qui permet de limiter le
temps livraison à quatre – six semaines à partir du début de la
fabrication du véhicule. Un argument commercial qui pèse aux yeux des
clients russes. De plus, la filiale locale propose, en partenariat avec
la banque Gazprombank, des crédits auto à des taux privilégiés. Même si
l’option d’achat à crédit n’est pas prioritaire aux yeux des
consommateurs de Mazda. La part des crédits dans le financement n’a
jamais dépassé 30% avant la crise, après une chute brutale elle est
remontée de nouveau pour atteindre 25% courant l’été 2010.
Le constructeur envisage désormais de passer à la vitesse supérieure.
Takashi Yamanouchi, PDG de Mazda a annoncé début décembre avoir envoyé
une équipe d’experts en Russie avec pour mission d’étudier l’opportunité
d’implanter une usine d’assemblage. |
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MAGNA INTERNATIONAL
S’INSTALLE A KALOUGA ET A ST PETERSBOURG |
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Magna Technoplast, la filiale locale du canadien
Magna International a inauguré sa nouvelle usine dans la région de
Kalouga fin octobre 2010. Sur ce site seront fabriqués des parties
plastiques extérieures et intérieures pour les constructeurs occidentaux
installés à Kalouga. L’usine de VW-Skoda à Kalouga est opérationnelle
depuis 2007. PSA a inauguré une usine en partenariat avec Mitsubishi, en
avril 2010. Volvo aussi a installé son site d’assemblage à Kalouga. Le
cluster ainsi formé promet des débouchés de proximité, un critère
important pour les coûts de transport des pièces encombrantes. De plus,
Magna Technoplast envisage d’approvisionner l’usine Renault-Avtoframos à
Moscou, à partir du site de Kalouga.
La nouvelle usine totalise 15 000 m² et emploie 200 personnes.
L’industriel a prévu de porter les effectifs à 340 personnes en 2012. Le
terrain disponible permettrait à terme un agrandissement, jusqu’à 40 000
m².
L’entreprise canadienne a investi près de 74 millions d’euros dans ce
projet, dont 41 millions pour l’équipement de la production. Magna
compte aussi une entité de production dans la région de St Petersbourg.
Inaugurée en septembre 2010, celle-ci intègre plusieurs ateliers de
production, aussi bien des pièces plastiques que l’emboutissage des
pièces de carrosserie. Elle est située à proximité de plusieurs usines
en chantier ou déjà en activité : Ford, Hyundai, GM, Nissan.
L’industriel opère aussi un site à Nijni Novgorod, l’ex-JV du local
Technoplast avec Faurecia. Situé à proximité de l’usine Gaz de la
holding locale Russkie Mashini, ce site était destiné à alimenter la
production d’une nouvelle gamme des véhicules tourisme de Gaz, qui a été
stoppé après un échec commercial. |
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PIRELLI S’INVITE DANS
LE PROJET D’ALLIANCE DES PNEUMATICIENS LOCAUX |
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Après la crise les pneumaticiens locaux cherchent à
se regrouper pour affronter le marché de plus en plus dominé par les
produits occidentaux. Depuis l’été, plusieurs grands projets ont été
annoncés. D’abord la holding pétrochimique Sibur a conclu un accord avec
le groupe pétrolier Tatneft, pour la fusion de leurs actifs
pneumatiques. Dans ce cadre, une nouvelle structure pourrait être créée
pour gérer les actifs industriels. Sibur lui transférera 100% de son
entreprise Sibur Russian Tyres, ainsi que les usines du pneumaticien
Amtel en faillite et qui se sont retrouvées dans le giron de Sibur.
Tatneft apportera son usine de pneumatiques Nizhnekamskshina. En échange
Tatneft recevra 51% du capital de la nouvelle structure, qui serait
dirigée par l’équipe des managers de Sibur Russian Tyres.
Cette alliance, si elle devait être réalisée, réunirait l’ensemble des
pneumaticiens locaux, à l’exception des pneumaticiens occidentaux
installés en Russie et de quelques petits producteurs locaux
indépendants. Subur Russian Tyres regroupe quatre sites de production :
l’usine de Iaroslavl, l’usine Omskshina à Omsk, l’usine Voltair à
Volzhsky et l’usine Uralshina à Ekaterinbourg. Une JV avec Matador est
installée sur le site de Omskshina. L’entreprise revendique 30% de la
production locale des pneumatiques. Nizhnekamskshina dispose de deux
usines, pneus tourisme et pneus camion, regroupées sur le même site. Sa
part dans la production locale est de 27%. Enfin Amtel possède des
usines à Voronej et à Kirov, ainsi qu’une deuxième usine inachevée à
Voronej. Sa part dans la production locale est de 10%. Les trois acteurs
revendiquent respectivement 17,1%, 15% et 7,1% du marché russe des
pneumatiques, estimé à 33 millions de pneus en 2009 selon Sibur RT. Ils
sont surtout présents sur le marché des pneus tourisme d’entrée de gamme
et le marché des pneus camion.
L’alliance n’était pas encore réalisée que les partenaires ont déjà
annoncé un nouveau projet. Cette fois-ci, Sibur souhaitait se dégager de
l’industrie pneumatique et transférer l’ensemble des actifs
correspondant dans une nouvelle alliance avec la holding publique
Rosstekhnologii. Mieux encore, Pirelli pourrait être partie prenante
dans cette future alliance-bis. Un protocole d’accord (MoU) a été signé
entre Sibur, Riosstekhnologii et Pirelli. Selon ses termes, le
pneumaticien italien pourrait recevoir 10% de Sibur Russian Tyres, ainsi
qu’une participation dans la société commune (JV) avec Rosstekhnologii,
qui détiendra 40,1% de Sibur Russian Tyres.
Les industriels locaux partagent visiblement le désir de réunir leurs
actifs pour mieux résister au marché. Mais leurs stratégies successives
semblent manquer de cohérence pour l’instant. On peut s’attendre à ce
que de nouvelles configurations d’alliance voient le jour. En revanche,
la présence de Pirelli obéit à un désir affirmé de s’implanter
durablement sur le marché russe. Le pneumaticien avait projeté il y a
deux ans de s’installer dans la région de Togliatti – Samara, en
partenariat avec la holding publique Rosstekhnologii qui est aussi
actionnaire du constructeur Avtovaz. Mais ce projet n’a pas pu aboutir.
Aujourd’hui Pirelli pourrait être intéressé par l’usine inachevée d’Amtel.
Ce serait un moyen rapide d’arriver sur le marché russe qui est en train
de redémarrer. A condition de pouvoir s’entendre avec tous les
partenaires potentiels, dont le nombre augmente de jour en jour. |
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YOKOHAMA SORT GAGNANT
DE LA CRISE EN RUSSIE |
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“En 2009, nos ventes ont augmenté de 33 % par rapport
à 2008, quand celles des autres fabricants ont sévèrement chute. En
2010, nous progresserons encore de 20 %, pour atteindre 2,5 millions de
pneus vendus sur l’année ”, affirme M. Muto Makoto, Vice Président de
Yokohama LLC en Russie. Il constate que la crise qui a touché la plupart
de ses concurrents en 2009 a en réalité été bénéfique à son entreprise.
M. Makoto estime qu’une bonne part de cette réussite repose sur le fait
que les pneus Yokohama sont en général 10% moins chers que ceux de la
plupart de ses concurrents européens : “Quand les clients russes ont été
frappés par la crise, il ont apprécié de pouvoir réduire leurs dépenses
sans pour autant avoir à baisser dans la qualité des produits qu’ils
choisissent pour leur sécurité.”
Ce positionnement prix inférieur à celui des concurrents résulté d’une
décision stratégique prise par l’entreprise pour s’adapter à des
conditions de marché dégradées au début de la crise. M. Makoto confirme
que Yokohama ne bénéficie d’aucun avantage en terme de coûts de
production : « Au contraire, jusqu’à ce que notre nouvelle usine de
Lipetsk soit ouverte en octobre 2011, nous avons des coûts importants de
logistique, de douanes, etc. ».
Yokohama estime que le potentiel du marché russe est immense, comme le
démontrent les plans d’extension pour le site de Lipetsk : la capacité
de production sera dans un premier temps de 1,4 million de pneus en
2012, en 2014 elle passera à 2,8 millions de pneus puis à 4,2 millions
en 2016.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, Yokohama prévoit de continuer à
développer son réseau de commercialisation en Russie : le nombre de ses
points de ventes sous l’enseigne Yokohama Club Network, passera de 300
aujourd’hui à 800 en 2017.
La logistique est la clé de la réussite en Russie, pays où les
conditions de transport par la route peuvent être très dures. A cet
effet Yokohama bénéficie d’une organisation importante avec un entrepôt
principal en Finlande et des entrepôts régionaux à Vladivostok,
Krasnodar, Ekaterinbourg, Moscou et Saint Petersbourg.
Lorsque nous avons demandé à M. Muto s’il entendait faire baisser encore
le prix de ses produits dès lors que la production russe serait en
cours, il a éclaté de rire : “Ceci n’est pas prévu. Mais nous serons
plus qu’heureux de payer plus d’impôts au Gouvernement de Russie si nos
bénéfices augmentent !” |
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CONTINENTAL ENVISAGE
D’IMPLANTER UNE USINE EN PLUS DE LA PRODUCTION OFF-TAKE |
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Continental a décidé d’implanter une usine en Russie,
Le site devrait devenir opérationnel en 2013, même si le lieu n’a pas
encore été choisi. L’usine produira jusqu’à 4 millions de pneus tourisme
par an sous les marques Continental, Barum et Gislaved. Tandis que la
fabrication des pneus Matador restera confiée à la joint venture
Matador-Omskshina avec Sibur Russian Tyres à Omsk.
En même temps, le pneumaticien réfléchit à la possibilité d’améliorer
son approvisionnement en pneus camion sur le marché russe. Il vise en
particulier l’assemblage des camions sous les marques Volvo et Renault
VI, sur le site de Volvo à Kalouga. Tandis que Mercedes envisage
d’augmenter sa participation chez le local Kamaz, de 10% aujourd’hui, en
vue d’y monter l’assemblage.
« Le marché du pneu poids lourd est très dynamique et nous manquons de
produits pour servir la demande. Cette année, les ventes de Matador
seront proches de 80 000 unités – mais on aurait pu vendre au moins 100
000 ou en peu plus si l’on avait des produits disponibles », explique un
responsable chez Continental. « La demande a fortement augmenté grâce
aux importations des camions des marques occidentales et aussi
chinoises. Ces camions ont besoin de pneumatiques des tailles
différentes de celles proposées par l’industrie locale », ajoute-t-il.
Les ventes sur ce marché sont en progression constante, avec une
accélération ces deux dernières années. Selon Jaron Wiedmaier, Directeur
pour la Russie : “Ce marché est encore naissant mais il démarre fort.
Les approvisionnements en pneus produits en Russie va nous permettre de
devenir plus compétitifs et de renforcer notre position sur le marché
Russe ».
Pour répondre aux exigences du marché des poids-lourds, Continental a
finalisé avec NASTP, filiale de Tatneft, un accord « off-take » pour la
livraison de pneus poids lourd. Avec ce partenariat, Continental compte
sécuriser ses approvisionnements en Russie avec l’enlèvement de 200 000
pneus par an. La production en sera réalisée par l’usine de Nizhnekamsk
All Steel Tire, qui a une capacité de production de 1,2 million de pneus
par an. L’usine, ouverte en décembre 2009, a été construite avec le
concours de Continental qui a livré les technologies et le savoir faire.
Avec cet accord les deux entités élargissent leur partenariat. «
Continental Russie va recevoir des pneus des marques Matador et
Continental de la part de Nizhnekamskshina, qui seront produits au
Tatarstan, avec les technologies que nous avons vendues à cette usine”,
selon la direction russe de l’industriel. L’accord entrera en vigueur en
janvier 2011.
Continental Russie prévoit de faire progresser fortement ses ventes de
pneus pour poids lourds, jusqu’à 280 000 en 2012, une multiplication par
trois des volumes. « Notre nouveau challenge va maintenant être de
convaincre les clients russes que les produits fabriqués en Russie sont
aussi bons que ceux fabriqués en Allemagne ou en République Tchèque. Les
russes ont encore une mauvaise opinion des pneus fabriqués localement et
nous voulons absolument changer cette perception qui ne repose sur aucun
fondement. » |
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MARCHES |
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LES CHIFFRES DU MARCHE
: UNE REPRISE LENTE MAIS PROMETTEUSE |
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Avec près de 1,509 million de voitures vendues
pendant les dix premiers mois 2010, selon les statistiques de l’AEB, le
marché affiche une mine optimiste. Il s’agit d’une hausse de 22% sur la
même période 2009. Pourtant, la hausse est inégalement repartie entre
les marques locales et occidentales. Leader du marché, Avtovaz a vendu
418 000 véhicules sur cette période, affichant une hausse de 40% sur la
même période 2009. Ses ventes ont été fortement soutenues par la « prime
à la casse » : près de 80% des 400 000 certificats de prime délivrés,
ont déjà été utilisés ou seront utilisés pour l’achat des voitures d’Avtovaz
(cf dans ce numéro).
Les marques occidentales ont vendu ensemble 981 000 unités contre 850
000 pour la même période 2009. La hausse est plus modeste, de 15,4%.
Difficile à comparer avec les résultats constatés avant la crise : plus
36% sur les dix premiers mois en 2008 par rapport à 2007, plus 64% en
2007 par rapport à 2006.
Cette tendance à la reprise un peu molle est confirmée par les résultats
de quelques grandes marques très présentes sur le marché. Chevrolet a
vendu 91 000 unités pour les dix premiers mois 2010, contre 89 000 pour
la même période en 2009, 199 000 en 2008 et 151 000 en 2007. Renault
s’en sort mieux que les autres, affichant une hausse de 25% en 2010. Le
constructeur français a vendu 75 000 unités pour la période en 2010,
contre 60 000 en 2009, 93 000 en 2008 et 80 000 en 2007. Hyundai : 69
000 pour la période en 2010, 59 000 en 2009, 171 000 en 2008 et 112 000
en 2007. Ford n’a encore constaté aucune reprise significative. Il a
vendu 70 000 pour la période en 2010, soit autant qu’en 2009, contre 155
000 en 2008 et 137 000 en 2007.
Trois constructeurs échappent à cette tendance : Kia, Daewoo et Skoda.
En affichant des ventes de près de 96 500 véhicules pour les onze
premiers mois 2010, Kia est le champion de la croissance avec 55% de
mieux par rapport à la même période 2009. Daewoo a vendu près de 67 500
voitures sur la période, soit 44% de plus qu’en 2009. Skoda a vendu
environ 41 500 voitures sur la même période, soit 38% de plus qu’en
2009.
Une bonne nouvelle s’est profilée vers la fin de l’année. Si la
croissance des ventes a été de 22% sur les dix premiers mois 2010, elle
est déjà de 28% sur les onze premiers mois 2010 comparés à la même
période 2009. Rien que sur le mois de novembre 2010, la croissance de
l’ensemble des ventes sur le marché automobile est de 80% en moyenne par
rapport au même mois 2009. Les ventes se sont élevées à 1,706 million
d’unités entre janvier et novembre 2010. Elles devraient approcher les
deux millions de véhicules sur l’ensemble de l’année, sans toutefois les
atteindre. Visiblement les consommateurs reviennent à leurs habitudes
d’avant la crise. Le marché pourrait accélérer début 2011. |
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En savoir plus sur l’AEB |
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La Commission des constructeurs automobiles (Automobile Manufacturers
Committee) de l’Association of European Businesses en Russie publie les
statistiques mensuelles des ventes de voitures et des utilitaires, de
l’ensemble des constructeurs, occidentaux et locaux, opérant sur le
territoire russe. Les statistiques couvrent sans distinction les ventes
des véhicules neufs assemblés sur place ou importés.
www.aebrus.ru |
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ACTUALITES |
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UN PROJET DE LOI VISE A LIQUIDER LES AVANTAGES DOUANIERS DES
CONSTRUCTEURS OCCIDENTAUX |
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Le gouvernement s’apprête à sonner le glas des
avantages douaniers accordés aux constructeurs occidentaux dans le cadre
des accords d’assemblage. Les conditions des nouveaux accords pourraient
être beaucoup plus restrictives. |
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Le gouvernement continue à discuter d’une éventuelle
modification des conditions des contrats d’assemblage automobile. Signés
en général pour sept ans, ces contrats permettent aujourd’hui aux
constructeurs occidentaux d’importer les pièces et autres composants
pour leurs usines locales en bénéficiant des préférences douanières,
avec un taux entre 0% et 5%. Plusieurs versions du projet gouvernemental
ont fuité dans la presse, et visiblement les ministères concernés,
notamment celui de l’Industrie et du Commerce et celui de l’Economie ne
sont pas d’accord sur les modalités. Mais les grandes lignes du projet
semblent arrêtées.
Les conditions des contrats signés imposent aux constructeurs
d’implanter une production de 25 000 voitures par an au minimum, la
plupart ayant choisi une configuration entre 30 000 et 120 000 véhicules
par an. Dans la nouvelle mouture, cette contrainte pourrait être portée
à 300 000 voitures par an. De plus, le législateur compte imposer la
création d’une entité de production de la motorisation, avec un objectif
de 200 000 moteurs fabriqués par an.
Dans l’actuelle rédaction, les constructeurs s’engagent à « localiser »
progressivement la production des composants, pour atteindre un taux de
« localisation » de 30% au bout de cinq ans, et de 50% à terme des sept
années. Dans la future rédaction, le taux de localisation de 40% devrait
être atteint au bout de quatre années, de 60% au bout de six ans. Il
faut noter qu’aujourd’hui le taux de 30% est rarement atteint dans les
délais, tant le marché manque d’équipementiers de qualité. Les
fournisseurs locaux n’étant pas en mesure de fournir des pièces de
qualité acceptable pour les chaines de montage, les constructeurs
poussent leurs fournisseurs habituels à s’installer en Russie. Mais
ceux-ci se montrent parfois réticents devant les difficultés de
l’implantation et en absence de garantie d’un grand volume de commandes.
Les constructeurs déjà présents ont investi en moyenne entre 150 et 250
millions de dollars dans leurs usines d’assemblage en Russie. Dans la
nouvelle version, le gouvernement souhaite imposer un investissement
minimum de 750 millions de dollars dans les nouvelles implantations, et
de 500 millions de dollars dans l’agrandissement du site s’il s’agit de
la reconduction d’un contrat existant. Ainsi que la création d’un centre
de recherche et de conception des nouveaux modèles directement en
Russie.
D’autres clauses déjà prévues ou en discussion, vont toutes dans le même
sens. Il s’agit de renoncer au régime d’entrée « libéral » qui a été
accordé aux constructeurs occidentaux pendant plusieurs années. Il faut
dire que les promoteurs de ces contrats ne sont plus au gouvernement.
Notamment le très libéral Guerman Greff, ex-ministre de l’Economie,
parti vers le secteur bancaire. L’équipe actuelle affiche une stratégie
beaucoup plus protectionniste. Et brandit son argument : les
constructeurs ont pu s’installer bénéficiant des différents avantages,
ils sont maintenant en mesure de payer un peu plus.
Un ultimatum aux constructeurs occidentaux
Avec les nouvelles conditions des contrats d’assemblage, le gouvernement
pose un ultimatum aux constructeurs occidentaux : déménager la
conception et une grande partie de la production en Russie – ou bien
renoncer aux préférences fiscales et douanières. Il est fort à parier
que la plupart choisiront cette dernière option, n’ayant pas prévu de
multiplier rapidement par un facteur allant de quatre à six leur
production sur place. Le renoncement au bénéfice des préférences
fiscales provoquera alors l’augmentation des taxes douanières sur les
composants importés. De 0% à 5% aujourd’hui, ces taxes passeraient à 20%
en moyenne.
Ford, GM, Toyota, Nissan, Hyundai, VW-Skoda, PSA, Mitsubishi, déjà
présents sur place, figurent parmi les constructeurs concernés par la
future législation. Ainsi que Mazda qui envisage de s’implanter et
Suzuki qui a stoppé son projet, sans y renoncer totalement. Quelques
exceptions se détachent. Renault en partenariat avec Avtovaz, dont la
capacité de production théorique dépasse de loin les nouvelles
exigences. Et Fiat avec son partenaire local Sollers, qui viennent de
présenter un projet répondant à ces critères (lire dans ce numéro). A
noter que VW avec Skoda sont en train d’étudier un projet d’extension de
la production en partenariat avec Gaz, qui pourrait les placer parmi les
prétendants au bénéfice des nouveaux contrats d’assemblage, de moins en
nombre de véhicules produits par an (lire dans ce numéro). Dans les
trois cas, il s’agit aussi des trois leaders locaux de l’industrie
automobile qui pourraient bénéficier des avantages douaniers accordés
jusque là aux constructeurs occidentaux.
Si le gouvernement semble décidé à mettre en place les nouvelles règles
sur les accords d’assemblage automobile, plusieurs facteurs d’ordre
politique peuvent encore influencer leur application effective.
Notamment l’entrée de la Russie à l’OMC, toujours attendue même si les
échéances sont systématiquement repoussées. Face à ces inconnues, un
lobby à l’intérieur du gouvernement milite pour une application
accélérée des nouvelles règles. La plupart des accords d’assemblage en
vigueur ayant été signés entre 2004 et 2007, ils ne sont pas encore
arrivés à échéance. Igor Shuvalov, vice-Premier ministre, vient de
proposer aux constructeurs automobiles occidentaux de renoncer
volontairement à l’application des accords existants pour signer des
accords selon les nouvelles règles avant fin février 2011. Cette
deadline étant imposée par le calendrier des préparatifs à l’entrée à
l’OMC. Mais le calendrier semble trop serré pour susciter des vocations. |
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LE
PROGRAMME DE « PRIME A LA CASSE » SERA RECONDUIT EN 2011 |
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Initié par le gouvernement russe, le programme de
soutien à l’industrie automobile locale par la prime à la casse (cf
l’Auto Franco-Russe N°9) sera reconduit l’année prochaine. Ses résultats
sont jugés très positifs. Près de 200 000 certificats de prime à la
casse ont été délivrés entre mars et juin 2010. Et 150 000 certificats
supplémentaires ont été délivrés entre juillet et octobre 2010. Quelque
50 000 certificats de plus devraient être délivrés avant la fin de
l’année 2010. L’ensemble aurait fortement contribué à la croissance du
marché en 2010, selon les analyses de l’agence locale Autostat.
Dans le cadre de ce programme, l’automobiliste qui envoie à la casse un
véhicule de plus de 10 ans, reçoit un certificat d’une valeur faciale
d’environ 1 500 dollars. Ce certificat peut être encaissé lors de
l’achat d’un véhicule neuf de marque locale ou occidentale assemblé en
Russie. Le gouvernement a établi une liste des véhicules dont l’achat
peut donner lieu à l’encaissement du certificat. Elle comprend plus de
80 modèles de 22 constructeurs, et pas seulement des premiers prix :
Citroen C-Crosser, Peugeot 4007 et Mitsubishi Outlander ont intégré la
liste dernièrement.
Cependant, près de 80% des certificats réalisés ont été utilisés pour
l’achat des voitures d’Avtovaz. Et 7% des certificats ont servi à
l’achat des véhicules Renault, essentiellement les modèles Logan et
Sandero assemblés chez Avtoframos à Moscou. Skoda, Ford et Chevrolet ont
aussi bénéficié des sympathies des automobilistes, mais avec des parts
moins élevées.
Le programme de mise à la casse a coûté environ 730 millions de dollars
en 2010. Avtovaz est le grand bénéficiaire du programme, ses ventes
ayant augmenté de 40%. Près de 470 millions de dollars supplémentaires
seront consacrés à sa poursuite en 2011. Ils devraient assurer encore 7%
de croissance sur le marché des véhicules neufs. Le programme de mise à
la casse devrait prendre fin en automne 2011. |
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UNE
VOITURE HYBRIDE DE CONCEPTION LOCALE ? |
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Deux entreprises russes se lancent dans la
construction d’une voiture avec une motorisation hybride. Onexim et
Yarovit viennent de présenter ensemble leur projet d’un véhicule
économique de conception locale. Peu de précisions techniques ont filtré
sur le projet. Baptisé E-mobile, il doit marcher aussi bien à l’essence
qu’au gaz GPL. Sa double motorisation comprendrait aussi un moteur
électrique et des batteries. La carrosserie serait réalisée avec des
matériaux composites. Un prototype a été présenté à la presse début
décembre 2010.
Une usine devrait être mise en chantier en 2011, dans la région de
Togliatti, à proximité d’Avtovaz. Le début de la production est prévu
pour 2012, à raison de 10 000 unités par an dans un premier temps. Les
partenaires ont déclaré vouloir investir près de 150 millions d’euros
dans ce projet.
La holding Onexim est spécialisée dans la sidérurgie avec des usines
d’aluminium, ainsi que dans la finance, dans les médias etc. Son
actionnaire principal, Mikhaïl Prokhorov a été crédité d’une fortune de
13,4 milliards par le magazine Forbes en 2010. C’est la deuxième plus
grande fortune en Russie. Onexim n’a pas de liens connus avec
l’industrie automobile.
Spécialisée à l’origine dans le commerce des produits agricoles, la
holding Yarovit de l’homme d’affaires Alexander Biriukov s’était déjà
essayée à l’industrie automobile en annonçant un projet d’assemblage de
camions sous sa propre marque Yarovit Motors à partir des composants
importés, mais sans le mener à terme jusque là. La holding dispose d’un
petit site industriel à St Petersbourg.
Il n’existe aucune expertise en Russie pour la conception des voitures
avec une motorisation hybride. Le seul centre de recherche en activité
sur les véhicules tourisme, celui d’Avtovaz, affiche un sérieux retard
sur les tendances occidentales dans la conception des automobiles. Il
est peu vraisemblable qu’un véhicule de ce type puisse être conçu ou
produit en série par l’industrie locale dans des délais aussi courts. |
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LA SUPERCHERIE DE «
GLONASS INSIDE » |
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Le gouvernement russe espère toujours imposer
l’utilisation du système de positionnement autochtone Glonass dans les
navigateurs, y compris dans les systèmes embarqués des automobiles qui
utilisent habituellement le système de positionnement GPS. Développé
dans les années 80, Glonass n’a jamais pu s’imposer, faute de moyens
financiers pour maintenir sur l’orbite le nombre nécessaire de
satellites en état de marche. Plusieurs satellites ont encore été perdus
lors d’un lancement raté en décembre 2010.
N’empêche, le gouvernement maintient son cap après avoir investi plus de
deux milliards de dollars dans la modernisation du Glonass. Et compte
légiférer sur la question fin 2010 ou début 2011, instaurant une
barrière douanière à partir de 2012. A ce moment, les systèmes de
positionnement importés, y compris ceux des véhicules et ceux des
téléphones mobiles qui ne seront pas équipés de module de réception
Glonass en plus du GPS, pourraient être soumis à une taxe spécifique de
25%. Le gouvernement compte par la suite imposer un système de repérage
en cas d’urgence, baptisé Era-Glonass, à bord de tous les véhicules
neufs. Il pourrait devenir obligatoire vers 2014.
Pour répondre à la nouvelle demande, les producteurs locaux mettent sur
le marché des appareils avec double réception, GPS et Glonass. On vient
de découvrir que dans certains de ces modèles, la puce Glonass était
effectivement présente, fixée à l’intérieur du boitier GPS avec du
simple scotch, pas connectée aux circuits. Le système GPS assurant le
positionnement, il était impossible de se rendre compte de la
supercherie sans démonter l’appareil. Mais sur le plan formel,
l’obligation « Glonass inside » était apparemment remplie. |
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EN BREF |
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Jaguar a présenté un nouveau modèle en Russie
: la XJ Sentinel est dotée de tout le confort habituel de la marque,
mais en plus elle dispose d’un blindage anti-balles et anti-explosion
capable de supporter une charge équivalente à 15 kilos de TNT. Un
argument de choc adressé aux entrepreneurs et hauts fonctionnaires
locaux, très concernés par leur sécurité personnelle. Jaguar a vendu 696
voitures pour les dix premiers mois 2010, contre 812 pour la même
période 2009.
Citroën a été reconnue la meilleure marque sur le marché russe
pour le soutien de ses concessionnaires au moment de la vente, dans un
sondage réalisé par le cabinet Ernst & Young auprès de 250
concessionnaires locaux représentant 22 marques. Peugeot a été
plébiscité pour la qualité de ses rapports financiers avec les
concessionnaires. Mais c’est Audi qui a remporté un maximum des
votes des professionnels, sur l’ensemble des aspects de la relation
entre le constructeur et ses concessionnaires. Volvo et Nissan
sont aussi bien notés dans ce sondage.
Plus de 50% du parc de 33 millions de voitures en Russie sont
désormais des marques occidentales, selon l'agence Autostat. A
Moscou la part des marques occidentales s'élève 62,7%, à St Petersbourg,
à 58%. A l'inverse, dans les régions pauvres, la part des modèles de
conception locale est plus élevée. A Togliatti, la ville de l'usine
Avtovaz, la part des Lada frôle les deux tiers du parc.
L’espagnol Grupo Antolin a lancé le chantier d’une usine de
composants, essentiellement des pièces d’intérieur, près de St
Petersbourg. L’usine devrait devenir opérationnelle en 2011.
L’investissement s’élève à 30 millions d’euros.
L’usine des pneumatiques du finlandais Nokian Tyres à Vsevolojsk
près de St Petersbourg poursuit sa croissance. Sept lignes de production
d’une capacité d’un million de pneus chacune, sont déjà opérationnelles,
et la huitième devrait le devenir bientôt. Deux autres lignes devraient
être installées en 2011, d’une capacité de 1,5 million de pneus chacune.
Nokian a prévu d’investir 50 millions d’euros sur ses fonds propres dans
cette dernière étape d’agrandissement, en plus des 400 millions d’euros
déjà investis dans l’usine. Le pneumaticien vise une capacité de
fabrication de onze millions de pneus par an. Sa production russe est
désormais exportée dans une vingtaine de pays. Son réseau de
distribution Vianor compte plus de 300 points de vente dans près de 160
villes en Russie. Soit plus d’un tiers de son réseau mondial qui
comptait 673 points de vente en juin 2010.
Michelin a prévu d’investir plus de 10 millions d’euros dans le
chantier d’un atelier de réchappement des pneus camion, sur son site à
Davidovo, à 90 km de Moscou. L’usine du pneumaticien français fabrique
des pneus tourisme sous les marques Michelin, BFGoodrich, Kleber. Sa
capacité de près de 2 millions de pneus par an actuellement, devrait
être portée à 4 millions, dès que les conditions du marché le
permettent.
Le dernier Moscow International Automobile Salon qui s’est tenu à
la fin du mois d’août 2010 au parc des expositions Crocus Expo, en
parallèle avec le salon Interauto, a affiché tous les signes de reprise
sur le marché automobile. Près de 600 véhicules ont été exposés. Le
salon a accueilli plus d’un million de visiteurs. Soit donc le même
niveau de fréquentation qu’en 2006, la tendance est clairement positive. |
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AGENDA |
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Salon Pneus et Caoutchoucs (Tires & Rubber) : du
1er au 4 mars 2011, à Expocenter à Moscou. Plus de 200 industriels y
présentent leur offre de pneus pour tout type de véhicules, des pièces
en caoutchouc pour l’industrie automobile, des matières premières et des
composants pour l’industrie pneumatique, ainsi que l’équipement pour la
production, le réchappement, l’équilibrage etc. Les organisateurs
s’attendent à recevoir 7 000 visiteurs professionnels.
www.rubber-expo.ru |
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The Russian Automotive
Industry : du 15 au 17 mars 2011 à Moscou
Une conférence internationale organisée par Adam Smith Institute. Avec
des interventions des principaux acteurs de l’industrie locaux et
internationaux. On y croise le gratin des dirigeants de l’industrie
automobile russe, ainsi que leurs directeurs d’achats.
www.adamsmithconferences.com |
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Automechanika : du 24 au
27
août 2011 à Moscou
L'équipement automobile, les accessoires et l'équipement des garages.
mims.ru |
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