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L'AUTO FRANCO-RUSSE

 
             

 

NUMÉRO 5

 

Les Lettres du Fil

Prix de vente : 10 € TTC

 

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L’Auto Franco-Russe est une lettre économique consacrée au développement du business automobile français et international en Russie, diffusée sur papier et sur Internet. Pour recevoir les prochains numéros, remplissez le bulletin d'abonnement sur www.autofrancorusse.fr. L’Auto Franco-Russe est publié par l’Agence du Fil SARL, qui édite des publications consacrées au commerce franco-russe.

 
           
 
   
LES PNEUS BOUGENT l
les négociations continuent tous azimuts  
   
LA PRODUCTION DES PNEUS EN RUSSIE l
   
AMTEL-SIBUR BIENTOT PROPOSE A LA VENTE ? l
   
"SIBUR S’EST OFFERT UNE MARQUE ET DES USINES MODERNES" l
   
RUSSKYE MASHINI VA S’IMPLIQUER DANS LES COMPOSANTS l
   
NOKIAN CHERCHE A SEDUIRE LES CONCESSIONNAIRES l
   
LE LONG CHEMIN DE LA LOCALISATION l
   
AVTOVAZ LORGNE SUR IZHAVTO l
   
FIAT PRODUIRA DES MOTEURS AVEC SOLLERS l
   
MITSUBISHI AVEC PSA l
   
UN CINQUIEME MODELE DE VW BIENTOT ASSEMBLE A KALOUGA l
   
AVTOVAZ NEGOCIE LES MOTEURS l
   
KAMAZ PRET POUR LA VENTE l
   
L’ENTRAIDE DES EQUIPEMENTIERS A ST PETERSBOURG l
   
LA SECONDE MONTE D’OCCASION l
   
LA TRANSPARENCE PASSE MAL CHEZ LES CONCESSIONNAIRES l
   
LES SALAIRES EN HAUSSE l
   
UNE CLASSE MOYENNE CRAINTIVE l
   
LE MARCHE COMPARABLE A CELUI DE L’ALLEMAGNE l
   
"LE PROBLEME DU RECRUTEMENT CE N'EST PAS LES GENS MAIS LES INFRASTRUCTURES !" l
   
EN BREF l
les dernières nouvelles du marché  
   
AGENDA l
les rendez-vous de l'automobile en Russie  
   
BALISES l
       
   

L'EVENEMENT

     
         
   

LES PNEUS BOUGENT

 
           
   

L’acquisition du pneumaticien Amtel par son concurrent Sibur, l’implantation future des usines de Pirelli et les projets de Goodyear orientés dans le même sens : le marché des pneumatiques est devenu très dynamique, à l’image de toute l’industrie automobile en Russie.

   
         
   

Le marché des pneumatiques a alimenté l’actualité durant le printemps et l’été 2008, avec trois événements majeurs. D’abord le projet de fusion entre Sibur Russian Tyres et Amtel-Vredestein, deux industriels locaux, qui devait donner naissance à un leader du marché, capable dans sa configuration actuelle de produire plus de 23 millions de pneus par an. Ensuite, on a appris que Goodyear négocie pour implanter une usine. Et Pirelli a signé un protocole d’intention pour installer trois usines d’un seul coup.
Concernant Amtel-Vredestein, il n’y a pas eu de surprise. Le pneumaticien russo-hollandais se portait mal depuis longtemps, étouffé par le poids de la dette accumulée s’élevant à plus de 800 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires de 990 millions de dollars en 2007. La confiance des banques s’estompant et les taux de crédit augmentant, c’est la marge de l’entreprise qui passait dans le service de sa dette. A tel point qu’Amtel devait emprunter pour payer cash ses matières premières.
Sibur Russian Tyres de son côté, fabrique des pneus sur le segment C, de plus en plus en perte de vitesse puisque destiné aux voitures anciennes de fabrication locale. Leurs conducteurs disposant des ressources faibles, ce segment ne promet qu’une marge réduite. Et toutes les tentatives de Sibour de créer une alliance avec l’un des pneumaticiens occidentaux pour monter en gamme, ont échoué jusque là.
Au terme de l’accord, c’est Amtel Vredestein qui devait faire acquisition de Sibur Russian Tyres. Et pour la payer, Amtel a procédé à une augmentation du capital au profit de Sibur Holding, la maison mère de Sibur Russian Tyres, elle-même dépendant encore de Gazprombank, et donc du géant Gazprom. Résultat, c’est Sibur Holding qui deviendrait propriétaire de la nouvelle entité.
Selon différentes sources, les dirigeants de Sibur caressent de grands projets pour la future entreprise issue de la fusion de Sibur Rissian Tyres avec Amtel. Ils comptent notamment poursuivre le chantier de l’usine Voronezh-2. Ils souhaitent aussi profiter de la fusion pour proposer les pneus camion de Sibur Russian Tyres sur les marchés européens, à travers les distributeurs de Vredestein. Un projet jugé trop optimiste jusqu’à l’intérieur de l’entreprise, compte tenu de la qualité instable des pneus de Sibur Russian Tyres par rapport aux standards européens. Et pour assurer l’avenir du réseau des centres auto AV-TO, Sibur rechercherait désormais un partenaire, tout en souhaitant garder une participation minoritaire.
L’histoire ne s’arrête pas là : le directeur général et les cinq vice-directeurs de Sibur Holding sont en train de réaliser le rachat de leur propre entreprise. Sibur Holding comprend aujourd’hui plusieurs activités, dont la pétrochimie, la production des plastiques. Selon diverses informations, c’est celle-ci qui intéresse le plus les futurs patrons. Qui pourraient alors envisager la vente de la nouvelle entité Amtel-Sibur.

Pirelli et Goodyear avancent sur le marché

Pendant ce temps, l’italien Pirelli a signé un protocole d’intention pour la constitution d’une société commune avec Rosstekhnologii. Cette entreprise publique en charge de ventes d’armes, s’est beaucoup impliquée dans la consolidation des actifs industriels dernièrement. Rosstekhnologii est l’actionnaire principal de l’usine Avtovaz à Togliatti, où Renault détient désormais 25%. La négociation exclusive qui durera jusqu’à fin septembre, porte sur l’implantation de trois usines : les pneumatiques, le « steel cord » et les filtres à particules pour l’échappement. Courant juillet, les futurs partenaires devaient faire le tour des sites industriels pressentis pour les implantations. Selon différentes informations, il pourrait s’agir de Lipetsk, d’Iaroslavl et de Kalouga. « Notre projet de société commune n’est pas lié spécifiquement aux besoins d’Avtovaz, mais vise le développement de Pirelli sur le marché russe », explique Aimone di Savoïa Aosta, directeur général de Pirelli Tyres Russia.
Pas en reste, l’américain Goodyear cherche un site pour implanter une usine en Russie. Le projet porterait sur une production de 5 millions de pneus par an, un chiffre ni confirmé ni démenti pour l’instant. Le pneumaticien est allé négocier avec Serguei Vakhrukov, gouverneur de la région d’Iaroslavl. Le gouverneur a rapidement proposé un terrain à l’industriel. Ce qui ne présage pas la suite des discussions, car un terrain offert par la région, peut être repris aussi facilement.
Apprenant cette négociation, Sibur Russian Tyres dont la plus grande usine produisant 4,5 millions de pneus se trouve à Iaroslavl, est allé proposer un partenariat à Goodyear. Qui a refusé. Depuis, Sibur utilise ses réseaux d’influence dans les ministères, pour faire comprendre à l’industriel américain que s’il souhaite s’installer à Iaroslavl, il n’a pas d’autre choix que de passer par une alliance avec Sibur. Plus que la concurrence, le pneumaticien russe craint le dumping sur les ressources humaines de la part de Goodyear s’installant à côté de son usine.
Contacté, Goodyear a confirmé la négociation à Iaroslavl, en précisant qu’il « était en train d’étudier toutes les options, et toutes les possibilités restent ouvertes ». Les négociations continuent tous azimuts.

www.eng.sibrustyre.ru

www.amtel-vredestein.ru

   
   

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LA PRODUCTION DES PNEUS EN RUSSIE

   
         
   

La production des pneumatiques est repartie entre trois grands acteurs locaux : Sibur – Russian Tyres, Amtel-Vredestein et Nizhnekamskshina. Auxquels s’ajoutent les usines de Nokian et de Michelin installées en Russie.
Sibur – Russian Tyres réunit quatre usines : Iaroslavsky et Omskshina sont ses deux fleurons, suivis par Voltaïr à Volgograd et l’usine d’Iekaterinbourg. Le russo-néerlandais Amtel-Vredestein produit dans ses usines Amtel Povolzhie à Kirov et Amtel Chernozemie à Voronezh. L’usine Moscow Tyres acquise par Amtel, a été fermée il y a peu. L’usine Vredestein à Enschede aux Pays-Bas, sert de vitrine haut de gamme pour la marque. Enfin Nizhnekamskshina possède deux usines, pneus camion et pneus voiture, situées côte à côte dans la ville de Nizhnekamsk au Tatarstan.
La production totale des industriels locaux (sans compter Michelin et Nokian), s’est élevée à 39,11 millions d’unités en 2007. Cela comprend tout type de pneus, y compris pour les machines agricoles et les motos.
Par type de pneumatique, les pneus voiture ont totalisé 23,8 millions d’unités produites. Les pneus pour camion : 7,98 millions. Les pneus pour utilitaire : 5,12 millions. Les pneus pour des machines agricoles : 1,65 million. Et les pneus moto et vélo : 0,56 million de pneumatiques.
A la première place, Nizhnekamskshina a produit 12,39 millions de pneus. A la deuxième place, Sibur Russian Tyres : 11,6 millions. Leader au sein de l’entreprise, l’entité Sibur-Omskshina avec la société commune OmskShina – Matador, affiche 5,6 millions d’unités. A la troisième place, Amtel-Vredestein a produit plus de 11 millions de pneus en Russie, sous les marques Vredestein, Amtel et Maloya. Son entité phare, Amtel-Povolzhie affiche 6,7 millions de pneus.
Le seul producteur indépendant de taille significative, Altaïsky Shinny à Barnaoul a fabriqué 1,25 million de pneus tout type confondu, y compris des pneus d’avion. L’entreprise vit des commandes publiques. Quelques petits producteurs de niche comme Petroshina et Krasnoïarsky Shinny, affichent chacun moins de 100 000 unités produites par an.
Enfin le finlandais Nokian et le français Michelin, devraient atteindre au total une production de 7 millions de pneus voiture en 2008. Et des projets d’agrandissement de l’usine sont en cours chez Nokian.

   
   

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PAROLES D'EXPERTS

     
       
   

AMTEL-SIBUR BIENTOT PROPOSE A LA VENTE ?

   
         
   

Trois questions à Vladimir Rozhankovsky, senior analyst chez Centreinvest Group, une banque d’investissement.

   
         
   

Auto Franco-Russe : Comment analysez-vous la place de la nouvelle entité Amtel-Sibur sur le marché ?
Vladimir Rozhankovsky : Les pneus de Sibur souffrent de gros problèmes de qualité. Ces défauts sont en partie dus à la qualité inégale des matières premières. Ce n’est pas un problème tant qu’il reste sur le segment C. Les conducteurs qui privilégient les prix bas, sont d’accord pour avoir des problèmes de qualité de temps en temps. Mais ça ne favorise pas la pénétration des autres segments. Sibur cherche toujours à acheter une licence occidentale, il a fait des propositions à tout le monde. Et il a entendu la même réponse : nous ne pouvons pas vous donner une licence pour produire sous notre marque car nous ne pouvons pas maitriser le contrôle qualité dans vos usines.
Quant aux produits d’Amtel sur le segment B, ils sont aujourd’hui surestimés quant à la qualité, et surévalués quant au prix. Et en général, le segment B n’est pas le plus porteur sur le marché russe. La différence des prix entre les pneus des segments A et B, n’est pas très importante, à cause des taxes douanières. Nombre de conducteurs qui pouvaient choisir le segment B, préfèrent finalement payer un peu plus et acheter directement des pneus du segment A. Ici les pneumaticiens russes sont toujours perdants car ils ont du retard. Aujourd’hui ils commencent seulement à fabriquer ce qui était à la mode il y a deux ou trois ans.

- Quel regard porte Sibur Holding sur sa nouvelle acquisition ?
- La holding Sibur a aujourd’hui trois activités : la pétrochimie, la production d’engrais minéraux et les pneumatiques. Des trois activités, c’est la pétrochimie qui est la plus rentable puisqu’elle utilise le gaz qui accompagne l’extraction du pétrole. Aujourd’hui encore, ce gaz n’est pas valorisé mais parfois brûlé ! Et les pétroliers payent des amendes au service d’écologie. Alors celui qui veut utiliser ce gaz, ne le paiera pas bien cher.
Les dirigeants de la holding sont en train de la racheter, et ils vont devoir emprunter auprès de la Gazprombank. Je crois qu’ils veulent vendre au plus vite les activités engrais et pneumatiques qu’ils jugent annexes, afin de pouvoir rembourser rapidement une partie des crédits et faire baisser les taux.

- A qui vont-ils pouvoir vendre un ensemble aussi important ?
- A un nouvel opérateur, qui les achètera surtout pour acquérir des canaux d’approvisionnement en matières premières et de distribution. Sur le marché russe il bénéficiera des matières premières et de la main d’œuvre à coût bas. Ca ne sera pas un industriel chinois, car les acheteurs des pneus de segment A en Russie, n’achèteront jamais un produit fabriqué par des Chinois. Je pense que l’ensemble Amtel-Sibur sera proposé à l’un des trois grands : Michelin, Goodyear ou Bridgestone.

   
   

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"SIBUR S’EST OFFERT UNE MARQUE ET DES USINES MODERNES"

   
         
   

Guennadi Sukhanov, analyste en charge du secteur industriel chez Troïka Dialog, décrypte l’importance de l’alliance Amtel-Sibur.

   
         
   

« L’union Amtel-Sibur devient plus concurrentielle et aussi plus puissante face aux fournisseurs. Amtel a trouvé un moyen de régler son problème financier. Quant à Sibur, il est positionné sur le segment C qui ne grandit pas. Mais pour développer les segments A et B, il faut beaucoup d’argent et du temps. Avec l’acquisition d’Amtel-Vredestein, Sibur s’offre une marque, des usines qui comptent parmi les plus modernes sur le marché, et le centre de recherche de Vredestein. Parmi les raisons sous-entendues, il y a peut-être aussi l’entrée sur le marché européen. Mais je pense que le marché russe est aujourd’hui plus intéressant. La taxe douanière à 5% offre une protection qui compte davantage sur le segment C. Sur le marché russe en pleine croissance, il serait plus facile pour Amtel-Sibur de concurrencer les fournisseurs étrangers, surtout sur le segment B pour les modèles assemblés en Russie.
D’un autre côté, les dirigeants d’Avtovaz sont déjà mécontents des prix pratiqués pour les pneumatiques en première monte. Ils ont même entamé une campagne de lobbying pour supprimer les droits de douane sur les pneus et sur les jantes.
Enfin, je constate que le communiqué d’Amtel-Sibur indique une possibilité de cession. C’est aussi un détail important ».

   
   

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    ACTUALITES      
         
   

RUSSKYE MASHINI VA S’IMPLIQUER DANS LES COMPOSANTS

 
       
   

« Il y a un manque flagrant de fabricants de composants, or nous attendons une croissance de ce marché encore plus rapide que celui du marché de l’automobile. Le marché des composants devrait atteindre 20 à 30 milliards de dollars d’ici 2010 », déclare Eric Eberhardson, ex-Directeur général du constructeur auto GAZ. Devenu Directeur général pour les activités automobiles de la holding Russkye Mashini, propriétaire de GAZ, il est intervenu lors de la conférence annuelle The Russian Automotive Industry Adam Smith, au printemps 2008.
Selon lui, le groupe GAZ cherche avant tout à casser la tradition de l’intégration verticale, héritage de l’époque soviétique où l’usine automobile produisait elle-même la plupart des composants pour ses chaînes d’assemblage, en absence de toute concurrence. Et par la même occasion, se débarrasser de l’approche mono-fournisseur et privilégier la compétition.
Pour créer un tissu de fournisseurs capables de répondre à des appels d’offres, Eric Eberhardson envisage l’implication de la holding : « Nous allons développer plusieurs partenariats dans le cadre de la holding Russkye Mashini. Les principaux axes à développer dans ces partenariats sont ceux de la qualité et des services, car les deux manquent sur le marché ». De la part d’une des plus grandes holdings industrielles du pays, la promesse ne peut pas être prise à la légère.

l Qui est GAZ ?

C’est aujourd’hui 16 entreprises de l’automobile, dont une en Grande-Bretagne. Pour le management, GAZ fait appel essentiellement aux cadres occidentaux. Le constructeur espère produire jusqu’à 200 000 camionnettes, 60 000 voitures Ciber et 60 000 camions en 2008. Son objectif est de porter la production des utilitaires-camionnettes à 300 000 unités, dans les années à venir.

   
 

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NOKIAN CHERCHE A SEDUIRE LES CONCESSIONNAIRES

   
       
   

Nokian encourage les concessionnaires au développement de la prestation « Tyre hotel », le stockage des pneus hiver. Le pneumaticien finlandais produit quatre millions de pneus par an dans son usine près de St Petersbourg, en cours d’extension. Il a d’abord fait sa renommée en Russie sur les gammes des pneus hiver, et revendique plus de 35% de ce marché sur le segment premium. Selon le pneumaticien, pour répondre aux contraintes climatiques, dans la plupart des régions il est préférable pour les conducteurs d’avoir deux jeux de pneumatiques montés sur les jantes. Nokian travaille sur un programme destiné à aider les concessionnaires à monter les « tyres hotels » pour le stockage hors saison.
Andreï Pantioukhov, DG de Nokian en Russie, souligne la forte valeur ajoutée qui pourrait naitre des partenariats entre les concessionnaires et le pneumaticien. Intervenant pendant la conférence The Russian Automotive Industry en mars 2008 à Moscou, il déclarait que « Sur la vente d’un jeu de pneus hiver avec les jantes de marque, le concessionnaire fait autant de marge que sur la vente d’un véhicule neuf ». Sans compter la garantie de deux visites saisonnières par an.
Mais les concessionnaires ne l’entendent pas toujours de cette oreille. Souvent, la marque à travers son concessionnaire offre un jeu de pneus hiver au moment de l’achat du véhicule. Selon Andreï Pantioukhov, cela risque de donner une mauvaise habitude aux consommateurs, qui pourraient considérer la gratuité des pneus hiver comme un dû.
Néanmoins, Nokian compte plusieurs concessionnaires parmi ses clients : Rolf, Business Car, Major, FK Motors, Atlant… qui totalisent entre 20% et 30% dans ses ventes. Et le pneumaticien poursuit le développement de ses propres centres auto Vianor. On en comptait près de 140 au début de l’année 2008, et l’objectif est d’atteindre 300 centres. Le chiffre d’affaires de Nokian en Russie est de 340 millions d’euros, en hausse de 57% en 2007.

   
   

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LE LONG CHEMIN DE LA LOCALISATION

   
         
   

La localisation des composants auprès des fournisseurs locaux va concerner en premier lieu les pièces plastiques intérieures et extérieures. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par le cabinet Ernst & Young auprès des directeurs d’achats des constructeurs auto. Dans la liste des priorités, les plastiques sont suivis, dans l’ordre, par les pneus, les pièces de carrosserie et l’échappement. La majorité des participants à l’enquête s’accordent pour dire que la motorisation sera la dernière à être localisée – dans l’hypothèse où elle le soit. La plupart des industriels interrogés pensent atteindre un niveau de localisation proche de 70% à l’horizon 2020.
Quant aux moyens à employer pour parvenir à ce résultat, 38% des interrogés prévoient la création des sociétés communes (joint venture) avec des partenaires russes, 25% pensent s’approvisionner auprès directement auprès des fournisseurs locaux, et autant comptent sur leur propre « suppliers’ parc » pour inviter les fournisseurs à s’y installer. Enfin parmi les exigences des directeurs d’achats, la qualité arrive en premier lieu, plébiscitée par 80% des interrogés.

   
   

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AVTOVAZ LORGNE SUR IZHAVTO

   
   

 

   
   

Avtovaz est toujours en pourparlers pour le rachat de l’usine d’assemblage IzhAvto, située à Izhevsk en Oudmourtie, à son propriétaire actuel le groupe local SOK. L’usine assemble aujourd’hui des Kia Rio avec une cadence prévisionnelle de 45 000 unités par an et depuis peu, des 4x4 Kia Sorento. Elle continue aussi d’assembler quelques anciens modèles d’Avtovaz. Selon la direction du groupe SOK, l’usine pourrait produire jusqu’à 220 000 voitures par an, mais dans l’état actuel il s’agit d’une estimation purement théorique.
La transaction en préparation, suscite quelques différends quant aux buts recherchés. Selon SOK, Avtovaz cherche à acquérir l’usine pour y produire les modèles de Renault, désormais son actionnaire. Mais les analystes penchent plutôt vers le désir d’Avtovaz d’y transférer progressivement la production de la plus grande partie de ses anciens modèles. Et ainsi préparer le terrain à Togliatti pour la mise en production des modèles du constructeur français.
Les deux approches aboutissent sur des estimations de prix assez divergentes. SOK demande 500 millions de dollars. Toujours selon les analystes, Avtovaz ne serait pas disposé à débourser plus de 400 millions : c’est l’estimation réalisée par le cabinet KPMG. Un audit de l’usine est en cours, et les négociations continuent.

   
   

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FIAT PRODUIRA DES MOTEURS AVEC SOLLERS

   
         
   

Fiat Powertrain Technologies a signé un accord avec le local Sollers (ex-SeverstalAvto) pour construire une usine de moteurs à Nijni Novgorod, en société commune (joint venture). L’usine sera située sur le terrain de l’usine de moteurs ZMZ, qui fabrique aujourd’hui des moteurs de conception ancienne pour les 4x4 UAZ Patriot de Sollers assemblés à Oulianovsk. La future usine va assembler des moteurs diesel de 2,3 litres 110 cv destinés à équipés les utilitaires Fiat Ducato, dont Sollers vient de commencer l’assemblage sur son site dans la « zone économique spéciale » Alabouga au Tatarstan. L’usine pourrait commencer à produire fin 2008 ou début 2009. Sa capacité pourrait atteindre 90 000 moteurs par an, vers 2012. Selon l’industriel, une partie de cette production pourrait équiper ses propres modèles, dont le Patriot. Les moteurs répondent aux normes jusqu’à Euro 5, ce qui leur offre de l’avance sur le marché russe qui vient juste de passer aux normes Euro 3, début 2008.
Dirigé par M. Vadim Shvetzov qui en est aussi l’actionnaire majoritaire, le groupe Sollers développe plusieurs partenariats industriels avec Fiat, qui est peu présent en Russie aujourd’hui. Ils viennent de signer pour l’assemblage des Fiat Linea, toujours à Alabouga et en société commune, en plus des modèles Albéa et Doblo. Sollers est aussi le distributeur des autres modèles Fiat en Russie.

   
   

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MITSUBISHI AVEC PSA

   
       
   

Après plus d’une année d’hésitation, Mitsubishi a décidé de participer à l’usine PSA. La première pierre de cette future usine commune a été posée en juin 2008 sur le site près de Kalouga, à 180 km au sud-ouest de Moscou. La mise en service est prévue pour 2011. Le constructeur français détient 70% de l’entreprise, Mitsubishi – 30%. L’investissement initial des deux partenaires approche les 470 millions d’euros.
Dirigée par Didier Aleton, responsable du projet Russie chez PSA, l’usine va produire 160 000 voitures par an, dont 110 000 véhicules du segment C du constructeur français, et 50 000 SUV des deux constructeurs. Elle emploiera environ 3000 personnes, en trois équipes. A terme, la production pourrait être portée à 300 000 unités. Un quart du site de 200 hectares est réservé au parc fournisseurs.

   
   

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UN CINQUIEME MODELE DE VW BIENTOT ASSEMBLE A KALOUGA

   
         
   

Volkswagen a commencé l’assemblage des Skoda Fabia dans son usine de Kalouga, fin mai 2008. Les voitures seront mises sur le marché en automne. L’usine assemble déjà les modèles VW Jetta et Passat, ainsi que la Skoda Octavia : près de 10 000 voitures fabriquées. L’arrivée de ces véhicules de production locale chez les concessionnaires s’est accompagnée d’une baisse des prix de vente, de l’ordre de 6%. Et le constructeur allemand devait aussi y commencer l’assemblage du 4x4 Tiguan, en aout 2008.
L’usine de Kalouga devrait produire près de 66 000 unités VW et Skoda en 2008. Ce qui lui assure un bond prévisible des ventes, qui se sont élevées à 32 000 véhicules en 2007.
Volkswagen prépare aussi un modèle destiné spécifiquement au marché russe. Conçu sur la base du modèle Polo, il devrait être proposé sur le marché pour un prix ne dépassant pas 10 000 dollars. Ce qui lui permettrait de concurrencer frontalement les anciens modèles toujours produits par le local Avtovaz. L’assemblage de ce modèle dans l’usine de Volkswagen à Kalouga, pourrait commencer fin 2009.

   
   

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AVTOVAZ NEGOCIE LES MOTEURS

   
         
   

Selon les infos parues dans la presse russe, Avtovaz voudrait acheter auprès de Renault, son actionnaire, une licence pour produire 450 000 moteurs 1,4 et 1,6 litre pour sa future gamme. Ces moteurs seraient destinés à équiper les gammes existantes d’Avtovaz, et non celles qu’il compte produire avec Renault dans un avenir proche. Le projet d’accord devrait être présenté à l’Assemblée extraordinaire des actionnaires d’Avtovaz, début septembre.

   
   

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KAMAZ PRET POUR LA VENTE

 
         
   

Le capital de Kamaz est passé à 54,4% entre les mains d’une société off-shore chypriote, depuis le mois d’avril 2008. Situé au Tatarstan, une enclave musulmane dans le sud de la Russie, Kamaz fabrique près de 45 000 camions par an et affiche un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de dollars. L'entreprise a toujours pratiqué des schémas capitalistiques opaques. Selon les sources, une partie de son capital appartient, ou appartenait directement à M. Mintimer Shaïmiev, le président du Tatarstan. La délocalisation actuelle du capital dans la zone off-shore fait partie de la préparation de l’ouverture du capital qui va être proposé à l’un des industriels occidentaux spécialisés sur les camions. Il n’est pas exclu que sa participation puisse monter au-delà de la minorité de blocage.

   
   

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L’ENTRAIDE DES EQUIPEMENTIERS A ST PETERSBOURG

   
       
   

Le fonds d’entraide géré par l’Association professionnelle des producteurs de composants auto APAK à St Petersbourg, devrait augmenter significativement : de 36 millions de dollars aujourd’hui, il devrait être porté à 300 millions de dollars d’ici peu. « L’objectif de ce fonds est de venir en aide aux adhérents pour leurs projets d’agrandissement ou de renouvellement de l’équipement », déclare Serguei Bodrunov, président de l’APAK de St Petersbourg.

   
   

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LA SECONDE MONTE D’OCCASION

   
         
   

Le marché de seconde monte pour des véhicules des marques japonaises, est inondé par des pièces détachées d’occasion en provenance du Japon. Il s’agit des pièces prélevées sur les voitures démontées dans les casses auto de l’archipel nippon. Du point de vue des conducteurs russes, ces pièces présentent la garantie d’origine, ce qui leur donne un certain avantage par rapport aux contrefaçons d’origine chinoise, très présentes sur le marché. Quant au fait qu’il s’agisse des pièces usées – les revendeurs avancent comme argument la qualité de l’entretien des automobiles au Japon, qui fait que les pièces disposeraient, selon eux, d’une durée de vie très supérieure. Vladivostok, le principal port sur le Pacifique, est aussi le centre du commerce des pièces détachées d’occasion. Dans toutes les villes situées le long du chemin de fer Transsibérien, les garagistes sont aussi approvisionnés par ce circuit.

   
   

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LA TRANSPARENCE PASSE MAL CHEZ LES CONCESSIONNAIRES

   
         
   

Le développement des concessions des marques occidentales bute sur les habitudes des hommes affaires locaux dans l’univers de l’automobile. Le coût unitaire moyen de l’ouverture d’un centre concessionnaire est compris entre 15 à 30 millions de dollars, selon que le centre se trouve en province ou à Moscou. D’où le besoin croissant de financement extérieur, que ce soit par l’émission des obligations, par des emprunts publics etc. Cela induit la transparence des capitaux. Mais ce processus est freiné par la mentalité des entrepreneurs qui ont une habitude de fonctionnement autoritaire et opaque. Leur adaptation ne se fera pas en un jour.

   
   

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LES SALAIRES EN HAUSSE

   
         
   

Le Premier ministre Poutine est venu visiter l’usine de Sollers (ex-SeverstalAvto) à Alabouga dans le Tatarstan, à l’occasion du début d’assemblage des Fiat Ducato, en mai 2008. Pendant les festivités, Poutine a demandé à un ouvrier quel était son salaire. Réponse du travailleur, sans doute sélectionné par la direction de l’usine pour causer avec le dignitaire : 538 dollars (14 000 roubles). A quelques copecks près, c’est le salaire moyen dans le pays à fin 2007 (13 500 roubles). Quelques jours plus tard, lors d’une réunion du Conseil des ministres le même Poutine a promis de porter le salaire moyen à 29 000 roubles, soit plus de 1100 dollars, d’ici 2011.
« Il y a deux ans, les salaires dans l’industrie automobile étaient plutôt de l’ordre de 420 – 460 dollars (11 000 – 12 000 roubles) par mois. Seul Ford payait deux fois plus", constate Guennadi Sukhanov, analyste en charge du secteur industriel chez Troïka Dialog. "Mais entre mars 2007 et mars 2008, les salaires ont pris en moyenne 45% de plus. Je suis étonné car les leaders locaux de l’industrie, Avtovaz ou Kamaz, sont situés dans des villes où l’usine est quasiment l’unique employeur. Ils auraient pu mieux contrôler le niveau des rémunérations. Mais il s’agit peut-être d’un ajustement ponctuel, car effectivement il n’y a pas eu d’augmentation de salaires depuis longtemps sur le secteur ».

   
   

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UNE CLASSE MOYENNE CRAINTIVE

   
         
   

Une enquête réalisée par la filiale locale de l’agence BBDO et publiée dans le quotidien économique Vedomosti, fait ressortir une image de la classe moyenne russe, assez différente de celle pratiquée en Europe. On s’attendait à retrouver les valeurs habituelles de ce segment : la liberté, y compris celle d’entreprendre, le développement, le succès. Erreur ! la classe moyenne russe est socialement passive, elle craint les changements, se souvient avec nostalgie de la période soviétique, rêve de la retraite et compte sur l’Etat pour assurer le bonheur au quotidien. Les jeunes de la classe moyenne choisissent souvent le service public, peu attirés par la perspective de faire carrière. Les valeurs de la plus grande partie de la classe moyenne russe ressemblent davantage à celles des classes peu aisées dans les sociétés européennes. Quant à la classe « moyenne haute », elle est très peu nombreuse.
Les analystes identifient les représentants de la classe moyenne en Russie comme diplômés études supérieures, avec un niveau de revenus par personne compris entre 216 euros et 380 euros. Ce qui correspond à 20% - 28% de la population, selon différentes sources. Les banques locales, qui ont tôt fait d’identifier ce type de clientèle, l’attirent généralement avec la promesse de cadeaux, par exemple, des produits électroménagers offerts à l’ouverture du compte.

   
   

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  AGENCE DU FIL - MASTER THE RUSSIAN MARKET THANKS TO OUR PUBLICATIONS - www.agencedufil.fr  
       
   

PRATIQUE

     
         
   

LE MARCHE COMPARABLE A CELUI DE L’ALLEMAGNE

   
         
   

Les ventes des voitures en Russie ont dépassé 1,65 million d’unités pour les six premiers mois 2008, selon le cabinet Price Waterhouse. Soit 41% de plus que pendant la même période de l’année précédente. En valeur, le marché s’est élevé à 33,8 milliards de dollars sur la même période, soit 64% de plus que l’année d’avant. La part des marques étrangères a atteint 27 milliards de dollars, soit 80% du marché. Le marché automobile russe est désormais comparable en volume au marché allemand, qui devrait afficher environ 3,2 millions de voitures vendues en 2008, selon la fédération professionnelle allemande VDA.

   
   

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VECU

     
         
   

"LE PROBLEME CE N'EST PAS LES GENS MAIS LES INFRASTRUCTURES !"

 
         
   

Recruter et retenir les cadres en régions, n’est pas une affaire simple. Explications d’Andrei Philipov, partenaire au cabinet Horton International, spécialisé dans le recrutement.

   
         
   

Auto Franco-Russe : Quels sont les postes pour lesquels le recrutement peut s’avérer difficile ?
Andrei Philipov : Pour tous les postes clés. Les finances, les ressources humaines, la logistique, les systèmes d’information, les services d’achats… pour certains postes vous ne trouverez pas de cadres compétents sur place, il faudra les expatrier. Cela concerne en priorité les directions générale et financière, les achats.
Mais il est préférable de trouver des cadres locaux pour les ressources humaines, les systèmes d’information, la logistique… car le marché est tellement spécifique sur ces fonctions que cela risque de ne pas marcher avec les expats.
Pour la production, l’astuce c’est de trouver un cadre local compétent, et l’envoyer se former pendant un an ou deux sur les sites de la maison-mère, pour qu’il s’imprégne avec la culture de l’entreprise.

- Quels sont les problèmes spécifiques aux cadres expatriés ?
- Le problème ce n’est pas les gens mais les infrastructures. En province il y a une carence d’immobilier décent. Les expats se retrouvent tous logés dans le même hôtel, ce n’est pas vivable à long terme. Le marché des appartements en location est aussi faible. Alors certaines entreprises préfèrent acheter carrément des logements, les rénover et les réserver à leurs propres cadres qui doivent rester sur place six mois et plus. Ce type de solution s’applique bien à des villes comme Kaluga, Samara, Nijni Novgorod… d’autres construisent des villages « compound » destinés exclusivement aux expatriés, comme le site Rossinka à Moscou.

- Peut-on espérer recruter les cadres locaux en province ?
- Il existe des flux de migration des cadres entre les grandes réions industrielles, par exemple entre la région de Samara-Togliatti et celle de Nijni Novgorod, les deux régions traditionnelles de l’industrie automobile. Un autre flux déplace les cadres entre St Petersburg et Moscou. Mais il n’y a pas de mobilité en partance de Moscou vers les régions, car en province le nombre d’offres d’emploi est plus faible, les perspectives de carrière, limitées. Alors la qualité des cadres est aussi plus basse.
Il est très difficile de trouver des cadres moyens avec mobilité territoriale. Vous allez plutôt prendre quelques cadres pour les postes clés, les payer un peu plus que le marché, leur donner les formations nécessaires et puis attendre deux ou trois ans – ils sauront trouver et recruter d’autres cadres…

- Une fois les cadres recrutés, comment les retenir ?
- C’est assez compliqué car les cadres sont en permanence sollicités, et leur principale motivation est financière. Néanmoins pour les cadres supérieurs on peut élaborer un programme de promesses-bonus, étalés dans le temps. Au bout de trois, quatre ou cinq ans, payer le MBA au salarié. Au bout d’un certain temps, lui offrir des stocks options. Et au bout de dix ans, lui offrir un appartement, c’est un cadeau toujours très apprécié. Notez que les entreprises payent parfois la formation à condition que le salarié prenne l’engagement de rester un certain nombre d’années, ou bien à rembourser une partie du coût en cas de départ. Mais cette formule n’est pas toujours efficace car il peut être difficile de faire respecter l’engagement au salarié quand il est sur le départ.
Pour retenir les cadres moyens, vous n’allez pas privilégier la motivation financière mais offrir des plans retraite, et aussi organiser des fêtes corporate etc.
De toute manière, vous ne pourrez pas retenir votre salarié éternellement – mais il faut lui assurer une évolution de carrière au moins tous les ans, et non tous les deux ou trois ans comme en Europe.

   
         
   

l Qui est Horton International ?

   
   

Le cabinet Horton International réunit cinq consultants qui travaillent sur le marché de Moscou et St Petersbourg depuis 1999, et réalisent plusieurs dizaines de recrutements par an, niveau directions générales et cadres.
horton-intl.ru

   
   

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COMMANDER LE PANORAMA DES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES EN RUSSIE

 
         
       
   

EN BREF

     
         
   

Renault prévoit de lancer une production des marques françaises à Togliatti dès 2014 : Laguna, Clio, un 4x4 et aussi un modèle spécifique au marché russe, qui sera présenté au salon de l’auto MIMS à Moscou début septembre 2008. Aujourd’hui 48% des ventes du constructeur sont concentrées sur la région de Moscou.

Chez Avtoframos, filiale de Renault à Moscou, le taux de « localisation » des composants auprès des fournisseurs locaux est aujourd’hui proche de 40%, selon ses dirigeants. Qui notent en passant que la comparaison avec d’autres constructeurs est difficile : certains de leurs concurrents en Russie comptabiliseraient la masse salariale, et même la facture d’électricité dans les coûts localisés. Avtofamos ne compte que le coût des composants.

Renault doit commencer à assembler le modèle Sandero dans son usine Avtoframos à Moscou. Dérivé de la Logan, ce véhicule est déjà produit dans l’usine du constructeur au Brésil.

Ford a procédé à une mise à niveau de ses Focus assemblés à Vsevolojsk, près de St Petersbourg, et a entamé l’assemblage de la Mondeo. Le constructeur américain envisagerait aussi la mise en chantier d’une deuxième usine en Russie. Et la capacité du site de Vsevolojsk devrait être portée de 75 000 à 125 000 unités en 2009.

General Motors compte lancer la production de son nouveau modèle Chevrolet Cruze dans l’usine de St Petersbourg à partir de l’été 2009. Aujourd’hui encore en chantier, l’usine devrait devenir opérationnelle courant l’automne 2008.

Le délai d’attente pour l’achat de certains véhicules chez GM est compris entre 6 et 12 mois, après avoir versé le paiement. Le constructeur attribue des quotas à chaque pays. Mais pour répondre à cette demande exceptionnelle, tous les stocks GM commandés mais pas acceptés par d’autres pays, sont aussi dirigés vers le marché russe.

Toyota envisage de modifier les circuits logistiques de son usine dans la région de St Petersbourg. L’approvisionnement devrait employer la voie ferroviaire, au lieu de la voie maritime en vigueur aujourd’hui. Les containeurs emprunteront le légendaire Transsibérien, ce chemin de fer qui relie Vladivostok, le port russe sur l’océan Pacifique, à la partie européenne du pays. Le constructeur pourrait gagner en vitesse : le transit par le Transsibérien dure en moyenne près de trois semaines, contre soixante jours par la mer.

La localisation des équipementiers n’a pas atteint en 2007 les objectifs prévus par les contrats d’assemblage. Pour le local TAGAZ qui produit des modèles Hyundai depuis 2001, ce taux, prévu à 50%, n’aurait pas dépassé 27% selon le magazine local « Rynok avto ». Pour Ford, le taux annoncé est d’environ 40% - contre 50% contractuels. Chez Izhavto qui assemble des Kia Spectra depuis 2005, le taux de localisation a atteint 30%.

Tadanobu Nagumo, le PDG de Yokohama vient d’annoncer son projet de construire une usine de pneus en Russie. La possibilité d’une JV a été mentionnée, sans plus de précisions.

Le belge Bekaert a décidé d’installer une usine de steel cord à Lipetsk. Cette usine devrait fournir le marché russe et aussi les marchés européens. Son projet antérieur de partenariat avec Orelcord, de Severstal Metiz, n’a pas pu se réaliser.

Le français Norauto envisagerait l’implantation de ses centres auto à Moscou dès 2009.

Le local Sollers a ouvert son premier centre de distribution et de services à Golitzino, près de Moscou. Le centre présente les trois marques pour lesquelles Sollers a des partenariats d’assemblage et de distribution en Russie : Fiat, Ie japonais Isuzu et le coréen SsangYong. Sans compter la marque locale de 4x4 UAZ. L’entreprise compte ouvrir jusqu’à 16 centres de distribution et de services à travers la Russie, avant fin 2009.

Face à la hausse des prix de l’acier sur les marchés, le gouvernement discute de l’opportunité de supprimer les taxes douanières sur l’acier laminé destiné à l’industrie automobile. Cette mesure vise avant tout à protéger les intérêts du local Avtovaz. Les usines d’assemblage des marques occidentales s’approvisionnent aujourd’hui encore directement en pièces de carrosserie, auprès de ses fournisseurs habituels à l’extérieur de la Russie. Tandis qu’Avtovaz fabrique ses pièces sur place à partir de l’acier laminé importé, car l’industrie locale n’a jamais réussi à produire l’acier de qualité requise pour l’industrie auto.

Le ministère de l’Intérieur souhaite aider les constructeurs locaux à séduire les consommateurs. Aujourd’hui tous les véhicules doivent passer un premier contrôle technique avant la première immatriculation. Or M. Viktor Kirianov, responsable de la Police routière, déclare qu’il voudrait dispenser les voitures de fabrication locale de ce contrôle, pour réduire la charge de travail des inspecteurs. Les acheteurs des Lada produites par le constructeur local Avtovaz seront donc dispensés d’une formalité, par nature inutile. Pourtant, c’est bien les voitures d’Avtovaz qui présentent le plus grand nombre de défauts à la sortie de l’usine.

Les entreprises russes s’adressent de plus en plus aux banques étrangères pour leurs besoins de crédit, selon le magazine DP. Les banques russes sont pourtant très nombreuses, on en compte plus d’un millier, mais les conditions qu’elles offrent, pas plus que leurs taux surélevés, ne peuvent plus satisfaire la clientèle professionnelle. Cela concerne les grosses entreprises, mais aussi les petits opérateurs pour qui la possibilité d’accéder à un financement en devises peut être un argument de plus en faveur d’un partenariat.

Les exposants du futur salon MIMS 2008 vont devoir débourser près de 240 dollars par mètre carré de stand non aménagé, plus les droits d’inscription.

   
   

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AGENDA

     
         
   

- The Russian Automotive Industry : du 17 au 19 mars 2009 à Moscou
Une conférence internationale organisée par Adam Smith Institute. Avec des interventions des principaux acteurs de l’industrie locaux et internationaux. On y croise le gratin des dirigeants de l’industrie automobile russe, ainsi que leurs directeurs d’achats.
www.adamsmithconferences.com

   
   

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BALISES

     
         
    - Les importations des voitures ont atteint 262 000 unités en janvier-février 2008, soit 54% de plus par rapport à la même période 2007, selon les Douanes.

- Le marché de remplacement (seconde monte) des pneumatiques voiture et utilitaire en Russie pourrait atteindre 48 millions de pneus en 2013, d’après les estimations de Nokian Tyres. Dont la moitié sur le segment A qui affiche aujourd’hui une croissance de 20% à 30%, contre seulement 7% pour l’ensemble du marché.

- Le marché automobile en Russie est passé à la norme Euro 3 au 1er janvier 2008 et il pourrait adopter la norme Euro 4 en 2010. La demande pour les pots catalytiques augmente.
   
   

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La maquette de l'Auto Franco-Russe a été réalisée avec le concours de l'agence Vingt-Quatre Graphisme